1 700 volontaires ont défié la Libye pour livrer 40 tonnes d’aide à Gaza – découvrez leur incroyable odyssée !

Un convoi humanitaire sans précédent parti de Tunisie

Le lundi 9 juin 2025, plus de 1 700 volontaires et activistes, principalement tunisiens mais aussi originaires d’Algérie, de Libye et de Mauritanie, ont pris le départ de Tunis pour acheminer 40 tonnes d’aide humanitaire vers la bande de Gaza. Baptisé « Convoglio della resistenza » ou « Al-Soumoud Convoy », ce dispositif logistique massif comprenait environ 300 véhicules : neuf autocars, une centaine de véhicules légers et quinze camions remplis de matériel médical, de tentes et de denrées alimentaires.

Une initiative inscrite dans la « Global March to Gaza »

Cette opération maghrébine s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation internationale baptisée « Global March to Gaza », lancée par des ONG et des collectifs de plus de 30 pays. Son appel : lever le siège imposé par Israël, ouvrir des corridors humanitaires et apporter un soulagement d’urgence aux populations civiles. Des délégations d’associations tunisiennes, telles que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et le Syndicat national des journalistes, ont ainsi rejoint médecins, avocats, scouts, étudiants et artistes, renforçant le caractère pacifique et pluriel de l’initiative.

Parcours et étapes clés du convoi

Après avoir traversé la frontière tunisienne, le convoi a franchi le poste de Ras Jedir, sous escorte partagée entre la Croix-Rouge libyenne et les forces de sécurité locales. Le mardi 10 juin au soir, la colonne est entrée à Zuwara, à environ 50 km à l’ouest de Tripoli, où elle a fait halte dans le camp de Joud Daïm pour une nuit de repos. Mercredi matin, les véhicules ont repris la route vers Tripoli, salués par une foule enthousiaste massée sur le bord de la route, selon les déclarations de Wael Nawar, porte-parole du « Coordonnamento congiunto per la Palestina ».

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Objectifs stratégiques : faire pression pour ouvrir Rafah

Au-delà de la livraison de matériel, les organisateurs insistent sur l’impact politique du convoi. En franchissant la Libye et en se dirigeant vers la frontière égyptienne, ils souhaitent :

  • Mettre la pression sur les autorités tunisiennes, libyennes et égyptiennes pour qu’elles ouvrent les points de passage.
  • Garantir l’accès sans entraves au point de Rafah, seul passage terrestre autorisé pour l’aide humanitaire vers Gaza.
  • Sensibiliser l’opinion publique internationale au drame humanitaire et à l’urgence d’un cessez-le-feu.
  • Selon Wael Nawar, « la livraison n’est pas l’objectif final, mais un moyen de revendication pour que les convois circulent librement et contribuent à soulager la population enfermée sous blocus ».

    La réaction d’Israël et les enjeux de sécurité

    À Jérusalem, le ministre de la Défense Israel Katz a immédiatement sommé Le Caire de bloquer le convoi, le qualifiant de menace sécuritaire : « J’attends des autorités égyptiennes qu’elles empêchent ces manifestants jihadistes de se rendre à la frontière israélo-égyptienne et de tenter d’entrer à Gaza, ce qui mettrait en péril nos soldats », a-t-il déclaré. Cette mise en garde souligne les tensions diplomatiques d’un itinéraire terrestre impliquant trois pays et traversant des zones à la fois politiques et géopolitiques très sensibles.

    Les obstacles administratifs et logistiques

    Plusieurs facteurs rendent ce trajet périlleux :

  • Absence d’accord formel entre la Libye et l’Égypte sur le transit de convois civils.
  • Contrôles de sécurité renforcés en raison de craintes d’infiltration de membres extrémistes.
  • Infrastructures routières parfois dégradées, exigeant des véhicules tout-terrain et des délais imprévisibles.
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    Les organisateurs travaillent à obtenir des autorisations provisoires, tout en s’appuyant sur des ONG locales pour anticiper d’éventuelles obstructions.

    Un hommage à la solidarité maghrébine

    En dépit de ces défis, l’événement met en lumière la vitalité de la société civile maghrébine : des syndicats tunisiens aux juristes algériens, en passant par les associations artistiques mauritaniennes, chacun a apporté sa contribution pour acheminer l’aide. Le réseau « Global March to Gaza » fonctionne comme un catalyseur, mobilisant ressources et relais médiatiques dans plusieurs capitales européennes et américaines.

    Perspectives et échéances

    Alors que la carovana se rapproche des frontières égyptiennes, son itinéraire sera déterminant : franchir Ras al-Fil ou choisir un passage plus discret à El-Arish. Les prochains jours seront cruciaux pour vérifier si l’Égypte, dans un contexte de pression internationale, ouvrira un couloir sécurisé vers Rafah. Le convoi devrait atteindre Gaza si les feux verts sont donnés, marquant une première livraison terrestre d’une telle ampleur depuis le début du conflit actuel.

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