Scandale en Belgique : De Wever refuse de dire Vive la Belgique – la raison va vous surprendre !

Un geste symbolique qui embrase la Belgique

Lors des célébrations de la fête nationale du 21 juillet, le Premier ministre belge Bart De Wever a déclenché une tempête politique en refusant de prononcer le traditionnel « Vive la Belgique ! ». S’adressant aux caméras de RTL, le dirigeant de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a expliqué : « Je ne veux pas me mettre en ridicule, devant personne. Respectez mes convictions politiques. » Cette prise de position, sans précédent chez un chef de gouvernement belge, relance instantanément les tensions identitaires entre Flamands et francophones.

De la sécessionnisme à la modération affichée

La N-VA, fondée en 2001 et longtemps portée par des idées indépendantistes, a évolué vers un nationalisme flamand modéré. Bart De Wever en est le visage le plus connu depuis une vingtaine d’années. À l’origine, le parti prônait la séparation pure et simple de la Flandre du reste du royaume ; aujourd’hui, il revendique davantage d’autonomie fiscale et politique, tout en restant au sein d’une Belgique fédérale.

Ce glissement vers la responsabilité gouvernementale – la N-VA dirige actuellement la coalition fédérale – a apparemment freiné les élans secessionnistes. Le refus de scandé « Vive la Belgique !» lors de la fête nationale traduit néanmoins une crispation latente et un message clair : la Flandre n’est pas partie prenante de tous les symboles belges.

« Vive la défense ! », la réplique du ministre Theo Francken

Sur le même ton, Theo Francken, ministre flamand de la Défense et membre influent de la N-VA, a lui aussi tourné le dos à la formule officielle. Interrogé sur un plateau télévisé, il a accueilli la foule en lançant un provocateur « Vive la défense ! », avant de se revendiquer ouvertement « nationaliste flamand ». Cette réponse, perçue comme un second affront, complète le message politique de De Wever : valoriser d’abord la Flandre et ses institutions.

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La riposte des partis francophones

Les réactions des partis wallons ont été immédiates et virulentes :

  • Le Parti socialiste francophone (PS) a dénoncé un geste « scandaleux », estimant que le chef du gouvernement « bafoue la nation qu’il est censé servir ».
  • Sophie Rohonyi, présidente du parti fédéraliste et libéral DéFI, a fustigé cette « énième provocation » : « Déclarer ‘ridicule’ un ‘Vive la Belgique’ le 21 juillet est indigne d’un Premier ministre. Ils ne méritent plus leur titre de ministre », a-t-elle tonné.

Ces critiques soulignent l’incompréhension et l’indignation qui traversent la partie francophone du pays, où le symbole d’unité nationale est ressenti comme un pilier incontournable de la cohésion.

Un contexte institutionnel déjà fragilisé

La Belgique est un État complexe, divisé en trois communautés (flamande, francophone, germanophone) et trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale). Les dernières années ont vu plusieurs crises politiques liées aux sempiternelles négociations de formation de gouvernement, parfois longues de plusieurs mois. Le geste de De Wever ravive ainsi d’anciennes blessures :

  • Les francophones redoutent une accélération du projet de confédéralisme, qui affaiblirait davantage l’État central.
  • Les francophones s’inquiètent de la montée d’un nationalisme flamand toujours plus affirmé.
  • Les Flamands modérés, quant à eux, voient dans cette posture un risque de marginalisation internationale et une rupture avec la tradition protocolaire.

Les enjeux pour la coalition fédérale

Au sein de la majorité, la N-VA est alliée avec des partis francophones plus souples, comme le Mouvement réformateur (MR) et le CD&V flamand. Plusieurs voix se sont élevées en interne pour tempérer l’initiative de De Wever :

  • Des ministres MR auraient qualifié la posture de « contreproductive » pour la stabilité gouvernementale.
  • Le CD&V, partenaire historique, a rappelé l’importance de la solidarité nationale pour faire face aux défis socio-économiques et géopolitiques.
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La N-VA devra choisir entre l’affirmation de sa ligne identitaire et la préservation d’une coalition fragile, sans laquelle la Belgique pourrait replonger dans une paralysie politique.

Quelle issue après la polémique ?

Plusieurs options pourraient émerger :

  • Un compromis symbolique où De Wever assisterait à une cérémonie séparée, sans engager le gouvernement fédéral.
  • Une clarification du protocole afin de limiter le rôle des convictions personnelles dans les cérémonies officielles.
  • Une réaffirmation du fédéralisme belge lors d’un discours solennel, pour apaiser les tensions et rassurer la communauté internationale.

Dans tous les cas, la controverse autour du refus de dire « Vive la Belgique » démontre combien les symboles demeurent puissants en politique, même sous un climat institutionnel apaisé. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour évaluer si la Belgique saura surmonter ce nouvel épisode et préserver son unité malgré la montée des revendications régionales.