Il pensait qu’une saucisse avariée l’avait tué – découvrez le traitement miraculeux qui l’a sauvé

En septembre 2020, à quelques jours du deuxième anniversaire de son fils Alex, Matt Eamer ressent une douleur abdominale intense. Pensant d’abord à une indigestion liée à une saucisse avariée, il découvre, après des examens à l’East Surrey Hospital, un diagnostic bien plus sombre : un cancer du côlon au stade IV avec une obstruction significative de l’intestin.

Premiers symptômes et diagnostic initial

Les douleurs de Matt ont augmenté rapidement après un barbecue familial. Ses propres mots reflètent le basculement brutal : « J’ai cru que c’était une saucisse périmée, puis l’hôpital a identifié une tumeur bloquant mon côlon. » Cet obstacle a conduit à une coloscopie d’urgence, révélant la présence d’une masse maligne avancée. Dès lors, le pronostic était sévère : les médecins lui annoncent « quelques mois » à vivre sans traitement efficace.

Traitements conventionnels et progression de la maladie

Matt a suivi un protocole de six mois de chimiothérapie classique, ciblant la réduction de la tumeur et la limitation des métastases. Néanmoins, la progression de la maladie a nécessité une intervention chirurgicale en mars 2021 pour réséquer les métastases hépatiques. Lors de cette opération, un autre coup dur s’annonce : le cancer a envahi le péritoine.

  • La découverte d’une mutation du gène BRAF dans ses cellules tumorales, connue pour accélérer la croissance cancéreuse ;
  • Une propagation rapide du cancer malgré les protocoles standards ;
  • Un pronostic encore plus réservé, d’autant que la mutation BRAF rend souvent les tumeurs résistantes aux traitements classiques.

L’arrivée des thérapies ciblées et immunothérapies

Face à cette évolution, Matt a entamé un traitement pionnier combinant deux molécules ciblées :

  • Cetuximab : un anticorps monoclonal administré en perfusion, ciblant le récepteur EGFR, sur lequel certaines cellules tumorales colonisent leur croissance ;
  • Encorafenib : un inhibiteur oral de la voie BRAF, conçu pour bloquer spécifiquement la mutation identifiée et freiner la prolifération anarchique des cellules malignes.
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Cette association, validée par les récents essais cliniques, a introduit une nouvelle ère dans la prise en charge des cancers colorectaux porteurs de mutation BRAF. Matt a répondu de manière exceptionnelle : les tumeurs ont régressé, et cinq ans plus tard, aucun signe biologique ou radiologique de cancer n’est détecté.

Un parcours de vie inespéré

Atteindre la barre des cinq ans de survie en cas de cancer du côlon métastatique est extrêmement rare, surtout au stade IV. Les chiffres le confirment :

  • Le taux de survie à cinq ans pour un cancer colorectal au stade IV est inférieur à 15 % ;
  • En présence d’une mutation BRAF, ce taux chute souvent sous la barre des 10 % ;
  • La combinaison Cetuximab/Encorafenib a boosté ces pourcentages dans les essais, passant à près de 20 % de survie à long terme pour certains patients répondeurs.

Pour Matt, c’est un miracle médical auquel il peine encore à croire : « Rester avec mon fils, c’était impensable au début. Aujourd’hui, je savoure chaque instant. »

Entre espoir et vigilance permanente

Malgré cette rémission spectaculaire, Matt reste sous traitement continu. Chaque mois, il prend ses comprimés d’Encorafenib et se rend en perfusion pour recevoir son injection de Cetuximab. Le suivi comprend :

  • Des scanners réguliers pour vérifier l’absence de récidive ;
  • Des bilans sanguins pour évaluer les marqueurs tumoraux (CEA) ;
  • Une surveillance hépato-digestive renforcée, compte tenu des antécédents de métastases hépatiques.

Cette vigilance illustre le nouveau paradigme du « management chronique » de certains cancers, où la maladie reste présente sous une forme contrôlée plutôt que totalement éradiquée.

Un défi sportif et caritatif

Le 7 septembre prochain, Matt participera à un événement cycliste de bienfaisance organisé par Sir Chris Hoy à Glasgow. Son objectif est double :

  • Lever des fonds pour la recherche sur le cancer colorectal, un enjeu de santé publique majeur, quatrième cause de décès par cancer dans le monde ;
  • Inspirer les patients et les médecins, en démontrant le pouvoir des nouvelles immunothérapies pour transformer le pronostic et redonner de l’espoir.

Son défi personnel, parcourir plus de 100 km à vélo, symbolise la distance parcourue depuis son diagnostic et son combat pour la vie.

Réflexions sur l’avenir de l’oncologie ciblée

Le cas de Matt Eamer éclaire plusieurs tendances en oncologie :

  • L’importance du profilage moléculaire des tumeurs pour adapter des traitements sur mesure ;
  • La montée en puissance des thérapies combinées (anticorps + inhibiteur de kinase) pour contrecarrer les mécanismes de résistance ;
  • Le rôle croissant de l’immunothérapie, qui reste à explorer pour le challenge des tumeurs solides.

En repoussant les limites du stade IV, ces protocoles ouvrent la voie à de nouvelles stratégies où survie et qualité de vie peuvent coexister.

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