Le Royaume-Uni reconnaît la Palestine : l’annonce choc de Starmer pour briser l’impasse !

Le Royaume-Uni reconnaît officiellement l’État de Palestine

Dans un tournant diplomatique majeur, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé dimanche sur son compte X la reconnaissance formelle de l’État de Palestine par le Royaume-Uni. « Aujourd’hui, pour raviver l’espoir de paix entre Palestiniens et Israéliens et relancer la solution à deux États, le Royaume-Uni reconnaît officiellement l’État de Palestine », a déclaré Starmer. Cette décision inédite intervient dans un contexte de tensions durables et de blocages politiques depuis plus de trois décennies.

Un geste symbolique et politique fort

La reconnaissance de l’État palestinien par Londres constitue un message fort destiné à relancer les négociations de paix. Depuis les accords d’Oslo en 1993, de nombreux pays ont évoqué ou acté une reconnaissance symbolique, mais très peu l’avaient officialisée de manière aussi nette. En affirmant que « les gens ordinaires, israéliens et palestiniens, méritent de vivre en paix, de reconstruire leur vie loin de la violence et de la souffrance », Starmer fait acte de volonté politique pour dépasser l’impasse actuelle.

Contexte interne et évolution de la politique britannique

La déclaration de Starmer s’inscrit dans la continuité de ses promesses de campagne. Arrivé au 10 Downing Street en 2024, il avait déjà fait de la relance du multilatéralisme une priorité. Jusqu’à présent, le Royaume-Uni maintenait une position plus prudente que certains autres pays européens, privilégiant la pression sur les deux parties pour encourager un dialogue bilatéral. Cette volte-face marque un net écart avec la diplomatie de l’ère Johnson, plus favorable à une ligne pro-israélienne traditionnelle.

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Réactions du monde arabe et des institutions internationales

Immédiatement, plusieurs pays arabes ont salué la mesure :

  • L’Autorité palestinienne a qualifié cette décision de « victoire historique », estimant qu’elle apporte une légitimité nouvelle à leur quête d’indépendance.
  • La Ligue arabe s’est félicitée d’une avancée diplomatique susceptible de « redonner de l’élan aux négociations aujourd’hui au point mort ».
  • Plusieurs États européens, dont l’Irlande et la Suède, ont indiqué envisager de faire de même « à court terme ».
  • Cependant, l’Union européenne reste divisée, certains membres craignant que cette reconnaissance unilatérale ne complique davantage le processus de paix et n’aliène une partie significative de la population israélienne.

    Oppositions et critiques

    Côté israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a fermement condamné la décision de Londres. Jérusalem a estimé que cette reconnaissance « ôte toute incitation pour les Palestiniens à négocier directement » et risque de mener à une « gouvernance israélienne de fait » sans cadres de sécurité clairs. Des voix critiques au sein du Parti travailliste britannique ont également exprimé leurs réserves, redoutant un impact négatif sur la coopération sécuritaire entre les deux pays.

    Conséquences pratiques et prochaines étapes

    Sur le plan administratif, la reconnaissance implique l’ouverture future d’une ambassade palestinienne à Londres et la mise en place d’un cadre diplomatique formel. Le ministère des Affaires étrangères britannique devrait dévoiler dans les prochaines semaines des détails sur l’établissement des relations bilatérales, y compris les visas diplomatiques et la coordination dans les instances internationales telles que l’ONU.

    Enjeux d’une solution à deux États

    Au cœur du discours de Starmer, la solution à deux États demeure l’option privilégiée pour un règlement durable du conflit israélo-palestinien. Selon lui, reconnaître la Palestine comme État souverain crée un nouveau « point de départ » pour des pourparlers qui tardent à se concrétiser depuis l’échec du dernier round de négociations en 2014. Toutefois, le rejet par certaines factions palestiniennes du principe de coexistence sur une base de sécurité partagée risque de compliquer les discussions.

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    La reconnaissance comme levier de pression

    Laurène souligne que ce geste britannique peut être perçu comme un levier de pression sur les deux parties :

  • Pour Israël : encourager des compromis territoriaux en échange d’une reconnaissance internationale plus large.
  • Pour les Palestiniens : inciter à la formation d’un gouvernement d’unité capable de négocier un traité de paix crédible.
  • Enfin, ce contexte pourrait relancer le rôle des acteurs extérieurs – États-Unis, Russie, et pays du Golfe – dans un effort concerté pour établir un cadre de paix quadripartite, mêlant garanties de sécurité et développement économique.