BOMBE : Trump exclut la Chine des puces NVIDIA Blackwell – l’IA mondiale en état d’alerte !

Trump veut réserver les puces NVIDIA Blackwell aux seules entreprises américaines

Lors d’une interview accordée à l’émission 60 Minutes de la CBS, puis confirmée devant des journalistes à bord de l’Air Force One, Donald Trump a déclaré que les puces d’intelligence artificielle les plus puissantes de NVIDIA, basées sur l’architecture Blackwell et Blackwell Ultra, ne devraient être vendues qu’aux entreprises américaines. Selon lui, ces composants, véritables « moteurs » des modèles avancés de deep learning, ne doivent pas sortir des frontières des États-Unis pour éviter qu’ils ne profitent à des concurrents étrangers, en particulier en Chine.

Une déclaration assortie d’imprécisions

La position ferme affichée par l’ancien président pose plusieurs questions :

  • Trump affirme une interdiction totale d’exporter les GPU Blackwell vers la Chine et « d’autres pays », sans toutefois citer un texte réglementaire précis.
  • Cette politique semblerait revenir sur les mesures adoptées sous l’administration Biden, qui avait déjà introduit des restrictions sur les exportations de certains accélérateurs IA vers Pékin.
  • Or NVIDIA a récemment livré plus de 260 000 GPU de génération Blackwell à la Corée du Sud, démontrant que les expéditions continuent vers des alliés des États-Unis.
  • Trump assure qu’aucune puce Blackwell ne peut être vendue en Chine, mais n’a pas précisé si des versions bridées, à l’instar des cartes Hopper, resteraient autorisées.
  • Le contexte des contrôles à l’exportation

    Depuis 2023, Washington a inscrit plusieurs architectures de puces IA sur la liste « Entity List », soumettant les fabricants à des licences d’exportation plus strictes. L’objectif officiel est de limiter l’accès à ces technologies sensibles aux pays jugés à risque pour la sécurité nationale. Cependant :

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  • Les entreprises obtiennent encore des autorisations exceptionnelles, comme l’a démontré la récente approbation de Microsoft pour l’envoi de GPU GB300 vers les Émirats arabes unis.
  • Plusieurs analystes relèvent que l’absence de précision sur le cadre légal dans les propos de Trump peut créer de la confusion chez les industriels souhaitant planifier leurs chaînes d’approvisionnement.
  • La réponse de Microsoft

    À peine annoncée, la déclaration de Trump a suscité un démenti de la part de Microsoft. Brad Smith, président et directeur juridique du géant de Redmond, a tenu à souligner :

  • « Nous sommes la première entreprise à recevoir l’autorisation d’importer la puce GB300, l’architecture Blackwell Ultra, depuis les États-Unis vers les Émirats arabes unis. »
  • « Microsoft va y investir plus de 7,9 milliards de dollars à partir de 2026 pour déployer des centres de données optimisés IA. »
  • Ce message confirme la poursuite des exportations vers près de 20 pays tiers, malgré les déclarations présidentielles.

    Un impact limité, mais un signal fort

    Malgré l’euphorie médiatique, les coulisses du commerce international des semi-conducteurs restent soumises à des processus réglementaires complexes :

    • Les licences d’exportation sont gérées par le Bureau of Industry and Security (BIS) du Département du Commerce américain.
    • Chaque demande fait l’objet d’une évaluation individuelle, prenant en compte les aspects sécuritaires, économiques et géopolitiques.
    • Jusqu’à présent, des entreprises comme Google, Amazon, Microsoft ou Meta ont obtenu des autorisations pour alimenter leurs filiales en Europe et au Moyen-Orient.

    En pratique, les performances industrielles des fabricants de puces, la disponibilité des stocks et la concurrence chinoise (avec SMIC et Huawei) pèsent davantage sur la stratégie long terme que des annonces unilatérales.

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    Risques pour la position de NVIDIA

    La Californie reste le foyer de près de 80 % de la recherche avancée en IA. NVIDIA, en leader incontesté des GPU dédiés au calcul intensif, pourrait toutefois souffrir d’une incertitude prolongée :

  • La dépendance à l’export impose à NVIDIA de diversifier ses lignes de production pour satisfaire les marchés européens, asiatiques et du Moyen-Orient.
  • Une politique trop restrictive pourrait encourager l’accélération du développement de puces concurrentes en Chine ou en Europe, comme Griffon ou Gaudi-II.
  • Les relais législatifs dans d’autres pays pourraient aussi adopter des mesures de rétorsion, freinant la coopération technologique transatlantique.
  • Enjeux géopolitiques et économique

    La bataille pour la supériorité en IA se joue autant dans les couloirs diplomatiques que dans les fonderies de puces. Deux logiques s’affrontent :

  • Sécurité nationale : Les administrations américaines craignent le potentiel militaire et de surveillance d’une IA propulsée par des GPU ultra-puissants exportés sans contrôle.
  • Compétitivité économique : Les acteurs technologiques misent sur un accès rapide à la puissance de calcul pour développer innovations et services cloud à forte valeur ajoutée.
  • Le discours tranché de Donald Trump traduit la tentation d’un protectionnisme technologique, mais l’efficacité opérationnelle d’un tel choix reste à démontrer face à la réalité d’un marché mondial interdépendant.

    L’incertitude plane sur les prochaines étapes

    Pour l’heure, ni la Maison-Blanche ni l’administration Biden (via le Bureau of Industry and Security) n’ont formalisé de nouveau règlement. Les entreprises s’y préparent néanmoins :

  • Veille réglementaire accrue pour anticiper les changements de licence.
  • Diversification des sources d’approvisionnement en puces, y compris via des partenariats en Europe et au Japon.
  • Renforcement de capacités de R&D internes afin de réduire la dépendance à une seule architecture GPU.
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    Dans les prochaines semaines, les acteurs du secteur scruteront chaque déclaration officielle ainsi que le texte de loi éventuel. Car derrière les grands discours, c’est tout un écosystème – chercheurs, ingénieurs, industriels – qui attend de savoir s’il pourra continuer à innover ou devra pivoter vers de nouvelles architectures.