Vous ne devinerez jamais comment Blue Origin compte voler la vedette à SpaceX pour ramener l’Homme sur la Lune !

Un coup de pouce de Blue Origin pour ramener des humains sur la Lune

Alors que la NASA vise un retour sur le sol lunaire avec la mission Artemis III d’ici fin 2027, un nouveau partenaire de poids pourrait accélérer le calendrier : Blue Origin. La société spatiale de Jeff Bezos a annoncé qu’elle développait une version modifiée de son atterrisseur Blue Moon Mark 1 pour y poser des astronautes si besoin, offrant ainsi une alternative au plan actuel reposant principalement sur SpaceX.

Artemis III et le défi du ravitaillement orbital

La feuille de route officielle de la NASA repose sur plusieurs étapes techniques ambitieuses :

  • Lancement d’Orion à bord du SLS (Space Launch System) jusqu’en orbite terrestre basse.
  • Rendez-vous en orbite lunaire avec un second étage Starship de SpaceX, chargé de transférer Orion vers une orbite lunaire basse.
  • Descente de deux astronautes dans un lander Starship dérivé, puis remontée en Starship vers Orion.

Or, l’un des points clés et les plus délicats reste le ravitaillement en ergols au sol de la Terre : plusieurs exemplaires de Starship devront réussir des manœuvres de mise à poste et d’approvisionnement en orbite dès début 2026. Un échec pourrait repousser significativement la date du premier retour humain depuis Apollo 17.

Blue Moon Mark 1 : l’option de secours

Dans ce contexte, Blue Origin propose d’utiliser le Blue Moon Mark 1 —initialement conçu comme module cargo lunaire— pour servir d’atterrisseur de secours pour Artemis III :

  • Aucun ravitaillement orbital n’est nécessaire : le Blue Moon Mark 1 embarque sa réserve de propergol dès le lancement.
  • Risque réduit : en cas de retard ou d’échec du ravitaillement en orbite, il offrirait une solution moins technique.
  • Contrat NASA : Blue Origin a obtenu l’appui de l’agence pour déployer la version Mark 2 lors de la mission Artemis V, et le Mark 1 pourrait être détourné pour Artemis III.
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Dave Limp, CEO de Blue Origin, a confirmé qu’une équipe interne avait déjà commencé à modifier le Mark 1 pour transporter deux astronautes en lieu et place de cargaisons d’équipement.

Le test crucial de New Glenn

La porte de sortie de Blue Origin pour montrer son savoir-faire se joue ce soir avec la deuxième tentative de vol du New Glenn : la mission dite NG-2 doit permettre :

  • Atteindre l’orbite visée et déployer deux satellites ESCAPADE.
  • Tester la récupération du premier étage, toujours resté inviolable après le premier vol en janvier.
  • Valider la coiffe et les commandes de vol pour l’alignement précis requis par un futur atterrissage lunaire.

Le succès de ce lancement, planifié à 20 h 45 locale (02 h 45 UTC), conditionnera la confiance de la NASA dans la capacité de Blue Origin à fournir un lander prêt pour fin 2027.

Les contraintes du shutdown FAA

Une ombre plane cependant sur ce calendrier : le shutdown fédéral aux États-Unis a poussé la FAA à interdire tout lancement entre 06 h et 22 h locale, afin de réduire la charge de travail des contrôleurs aériens non payés. Concrètement :

  • Seuls les vols « nocturnes » sont autorisés, soit entre 22 h et 06 h locales (04 h–12 h UTC).
  • Le second vol de New Glenn, prévu à 14 h 45 locale, pourrait nécessiter une dérogation exceptionnelle.
  • Un report au créneau nocturne compliquerait la logistique et retarderait la démonstration de Blue Origin auprès de la NASA.

Il reste donc à observer si la FAA accordera un permis spécial à Blue Origin —et potentiellement à SpaceX et la NASA— pour respecter la feuille de route lunaire sans compromettre la sécurité aérienne.

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Un partenariat stratégique pour USPS et la conquête spatiale

Au-delà de l’aspect purement technologique, cette collaboration entre NASA et Blue Origin marque une évolution de la politique spatiale américaine : sortir du duopole public-privé NASA–SpaceX pour diversifier les solutions. L’enjeu est majeur :

  • Redondance des systèmes : Ne pas mettre « tous ses œufs » dans le même panier Starship.
  • Compétition technologique : Stimuler l’innovation par la concurrence entre plusieurs landers.
  • Souveraineté spatiale : Garantir que les Européens, Japonais et autres partenaires peuvent embarquer dans un programme lunaire multi-acteurs.

Reste à voir si, face aux succès flamboyants de SpaceX, Blue Origin pourra convaincre la NASA (et le Congrès) que son lander Blue Moon mérite bien un rôle central dans la prochaine épopée lunaire humaine.