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Alerte en mer : la Flottille humanitaire survolée par des drones – ce qu’ils ont vu est incroyable !

Une alerte inédite en pleine mer Ionienne

Dimanche 21 septembre, peu avant 20h00 (heure italienne), la Flottille humanitaire Global Sumud, composée d’une quarantaine de navires, a été secouée par son premier véritable incident depuis son départ de Portopalo di Capo Passero, en Sicile. Alors que le convoi progressait en formation serrée vers la bande de Gaza, un message radio est parvenu depuis la goélette Familia Madeira :

  • « Plusieurs drones détectés au-dessus de nous. Rassemblement sur babord ! »
  • Ce signal, relayé en urgence à l’ensemble des embarcations – dont la goélette féminine Selvaggia – a aussitôt déclenché le protocole de sécurité en haute mer.

    Origine et composition de la Flottille Global Sumud

    Global Sumud est une coalition d’ONG, de personnalités et d’activistes venus d’Europe, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. Sa mission : briser le blocus maritime de Gaza et acheminer des vivres, des médicaments et du matériel humanitaire. Parmi les bateaux les plus médiatisés figurent :

  • Familia Madeira : navire amiral transportant responsables et personnalités influentes.
  • Selvaggia : voilier exclusivement féminin, symbole de l’engagement des femmes dans l’aide internationale.
  • Otaria : bateau abritant la délégation de presse, dont des journalistes d’Il Fatto Quotidiano.
  • Chaque embarcation a quitté son port d’attache – Barcelone pour la majorité, Tunis pour certains participants nord-africains – afin de converger vers un corridor humanitaire en Méditerranée orientale.

    Contexte géopolitique et précédent incident tunisien

    Au début du mois de septembre, la Familia Madeira et le navire de soutien Alma avaient déjà essuyé des attaques incendiaires en eaux internationales près des côtes tunisiennes. Les membres de l’équipage avaient raconté la chute d’engins incendiaires à l’arrière des coques, provoquant de petits foyers maîtrisés sans faire de victimes.

    Cette fois, le signalement de drones soulève de nouvelles questions :

  • Qui opère ces appareils en haute mer ?
  • S’agit-il de drones militaires israéliens ou d’engins appartenant à d’autres marines méditerranéennes ?
  • Risque-t-on un harcèlement ou une intervention armée contre le convoi ?
  • Les réactions des organisateurs et les consignes de sécurité

    Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la coordination de la Flottille a rappelé l’importance de garder son calme :

  • Organisation de rondes de veille nocturne par équipes, avec surveillance visuelle et radar si disponible.
  • Maintien du regroupement sur babord pour bénéficier d’une protection mutuelle et d’une meilleure communication VHF.
  • Utilisation simultanée de l’application Signal pour coordonner les interventions et transmettre les alertes en cas d’éloignement du groupe.
  • Invitation aux skippers à signaler toute manœuvre suspecte, même mineure, pour assurer la sécurité collective.
  • Thiago Avila, représentant brésilien de la Sumud Foundation, insiste : « Considérons tout drone à proximité comme une menace potentielle. Notre détermination à porter secours reste intacte, mais nous devons redoubler de vigilance. »

    Drones en haute mer : outils de surveillance ou provocations ?

    En Méditerranée, de nombreux États déploient des drones pour surveiller les zones maritimes sensibles, qu’il s’agisse de lutte contre la contrebande, de protection des pêches ou de contrôle migratoire. Il n’est donc pas exclu que les appareils repérés appartiennent à l’un quelconque de ces acteurs. Toutefois :

  • Le survol de drones en formation serrée au-dessus de navires humanitaires peut être perçu comme une provocation ou un acte de dissuasion.
  • Une intervention en eaux internationales contre des civils violerait le droit maritime et les conventions humanitaires.
  • La présence de 40 bateaux, tous solidaires, complexifie toute opération d’interception sans risque de confrontation directe.
  • Itinéraire, distance et configuration du convoi

    Le groupe principal se trouve désormais à environ 800 milles nautiques de Gaza, plus proche de l’île de Crète que de la côte sicilienne. Réparties en colonne, les embarcations naviguent de jour comme de nuit en respectant un plan de route et un calendrier serré :

  • Départ : 19 septembre, Portopalo di Capo Passero.
  • Première alerte incendiaire : 9-10 septembre, près de Djerba (Tunisie).
  • Détection de drones : 21 septembre, milieu de la mer Ionienne.
  • Arrivée prévue : fin de semaine prochaine, à la frontière maritime de Gaza.
  • Les scénarios possibles et implications diplomatiques

    Face à cette situation instable, plusieurs hypothèses se dessinent :

  • Escorte diplomatique : intervention d’observateurs de l’ONU pour sécuriser le passage et négocier une arrivée pacifique.
  • Blocage naval : détection et interception par la marine israélienne à plusieurs miles nautiques de Gaza.
  • Action concertée : coalition de navires humanitaires pour repousser toute tentative d’empêchement.
  • Un incident en haute mer risquerait de déclencher une crise diplomatique, avec des pays membres de la Flottille menaçant de sanctions ou de recours juridiques contre l’État intervenant.

    Solidarité et détermination : la force de la Flottille

    Malgré la menace croissante, la Global Sumud Flotilla avance avec conviction. Chaque membre, qu’il soit militant, journaliste ou citoyen engagé, a conscience de la portée symbolique de l’opération :

  • Affirmer le droit à l’aide humanitaire pour les populations civiles de Gaza.
  • Mettre en lumière le conflit et susciter une pression internationale pour un cessez-le-feu.
  • Montrer que la solidarité citoyenne peut se déployer au-delà des frontières nationales.
  • En dépit de la surveillance aérienne, le message reste clair : l’engagement humanitaire ne pliera pas face à l’intimidation. La suite du parcours déterminera si la Flottille réussira à franchir le blocus et à livrer son aide, ou si elle sera contrainte à un arbitrage politique et militaire.

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