Un coup de tonnerre s’est abattu à Wembley : le modeste Crystal Palace a terrassé Manchester City en finale de la FA Cup, décrochant son premier trophée en 120 ans d’histoire. Le but décisif est signé Eberechi Oluchi Eze, 26 ans, un jeune Grenadien d’origine nigériane, qui a d’une frappe chirurgicale à la 16e minute créé l’exploit devant 84 163 spectateurs émerveillés.
Un but spectaculaire pour lancer l’exploit
Dès l’ouverture du score, Palace a pris l’avantage sur un service précis de Jeffrey Schlupp, suivi d’une protection de balle intelligente au sommet de la surface. Eze, exilé à Crystal Palace depuis 2020, a tourné son défenseur d’un crochet avant de décocher un tir croisé imparable pour Ederson. Ce geste d’attaquant confirmé a symbolisé la détermination du club londonien face au double tenant du titre.
Le tournant du match : un penalty manqué
Manchester City a cru pouvoir renverser la situation lorsque, juste avant la pause, City obtient un penalty controversé. Erling Haaland, pourtant en jambes, refuse de le tirer ; c’est Omar Marmoush qui s’élance, mais son tir est capté par un Dean Henderson impérial. Cette parade a brisé le moral cityzen et renforcé la cohésion du bloc défensif de Palace.
Une tactique défensive implacable
Sous la houlette d’Oliver Glasner, arrivé en février 2024, Crystal Palace a appliqué un plan ultra-réaliste :
Cette organisation tactique, héritée de l’expérience de Glasner à Francfort (victoire en Europa League 2022), a rendu les phases d’attaque cityzen imprécises et stériles.
Les Cityzens restent muets
En seconde période, le referee annule pour hors-jeu un deuxième but de Palace signé Munoz, malgré la clameur de Selhurst Park. Manchester City, en quête de rébellion, pousse mais se heurte à un déni de but de Haaland (toucher de main non sanctionné) et à une défense de Palace intraitable. L’absence d’un véritable plan B a scellé le destin des Citizens, incapables de trouver la faille.
Un palmarès historique et londonien
Avec ce sacre, Crystal Palace devient la neuvième équipe londonienne à inscrire son nom au palmarès de la FA Cup :
Un record qui coiffe au poteau de grands clubs historiques et souligne la résilience d’un club longtemps ballotté entre deuxième division et crises financières.
De la crise financière au triomphe européen
Le club a frôlé la disparition en 2010, racheté in extremis par un consortium emmené par Steve Parish. La montée en Premier League en 2013 a marqué le départ d’une stabilisation, soutenue par des investisseurs américains, notamment John Textor (45 % du capital depuis 2023). La victoire en FA Cup ouvre désormais la porte d’une première qualification en coupes d’Europe, objet de tous les espoirs pour financer la rénovation de Selhurst Park, en service depuis 1924.
Les réactions : fierté et soupçons
Le président Steve Parish n’a pas caché son émotion : « Ce trophée est pour tous ceux qui ont cru en nous dans l’adversité. Notre entraîneur a porté l’équipe avec passion. » De son côté, Pep Guardiola a salué la performance mais regretté le manque de réalisme offensif : « Si on ne marque pas, on ne peut pas gagner. Félicitations à Palace. »
Une fête londonienne et un nouvel élan
Dans le grand amphithéâtre de Wembley, la liesse des « Eagles » a noyé l’habituelle solennité de la finale. L’exploit d’Eze, amateur de jeux d’échecs selon ses moments de détente, restera gravé dans la mémoire des supporters et de l’histoire du football anglais. Un nouveau chapitre s’ouvre pour Crystal Palace, désormais propulsé sur la scène européenne.