COP30 : Lula démolit les négationnistes et révèle l’énorme arnaque des milliards climatiques !

La COP30 s’ouvre ce lundi à Belém, au Brésil, dans un contexte international tendu par la crise climatique et les conflits armés. Alors que le président Luiz Inácio Lula da Silva fustige les négationnistes et plaide pour un véritable effort financier, plusieurs signaux d’alerte rappellent l’urgence d’agir. Voici les points clés à retenir.

Lula dénonce les « négationnistes » et compare guerre et finance climatique

Au moment de prononcer son discours inaugural, Lula da Silva a ciblé deux enjeux majeurs : l’adaptation aux changements climatiques et le financement de la transition. Avec vigueur, il a lancé :

  • « Si ceux qui font la guerre étaient ici, ils verraient qu’investir 1,3 milliard de dollars pour résoudre le climat coûte bien moins que les 2,7 milliards dépensés en conflits l’an dernier. »
  • Une mise en garde contre le discours des « négationnistes », ces responsables politiques et industriels qui minimisent l’impact humain sur le climat.

En exaltant la conférence comme un lieu de vérité face aux mensonges climatiques, le président brésilien a clairement voulu créer un contraste entre l’investissement pacifique et la course aux armements.

Typhon aux Philippines : la démonstration vive des besoins d’adaptation

La tenue de la COP30 coïncide avec la crise extrême traversée par les Philippines :

  • Le super typhon Fung-wong a provoqué une vague de tempête de plus de 3 mètres, forçant l’évacuation d’un million de personnes.
  • Quelques jours plus tôt, Kalmaegi avait fait plus de 200 victimes dans le pays.

Ces événements illustrent l’impérieuse nécessité de renforcer les infrastructures et les dispositifs d’alerte, notamment dans les nations vulnérables. L’adaptation n’est plus une option, mais une urgence humanitaire.

Article à lire  2032 : préparez-vous, l’IA va prendre le pouvoir et chasser la corruption – vous n’en reviendrez pas !***

La France et l’Italie au banc d’essai de la finance climatique

En parallèle, l’Italie affiche des chiffres en nette hausse : selon Gilberto Pichetto Fratin, ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, les contributions italiennes ont grimpé de 838 millions d’euros en 2023 à 3,44 milliards en 2024. Détails :

  • 1,67 milliard d’euros de fonds publics.
  • 1,77 milliard de fonds privés mobilisés par des instruments publics.

Cependant, derrière cette augmentation apparente se cachent plusieurs critiques :

  • La part de subventions à fonds perdu a été divisée par deux, tandis que les prêts ont doublé, risquant de creuser l’endettement des pays en développement.
  • Si les financements pour la mitigation ont été multipliés par 8, ceux pour l’adaptation n’ont progressé que de 1,2 fois.
  • Les promesses de 300 millions pour le Green Climate Fund et 100 millions pour le fonds « pertes et dommages » sont absentes du projet de loi de finances 2026.

Pour la think tank Ecco, cette « croissance plus graduelle que annoncée » et la baisse relative des subventions démontrent un déséquilibre persistant entre adaptation et mitigation.

La controverse des biocarburants et le « Belém 4X Pledge »

Lors de la pré-COP à Belém, l’Italie et le Brésil ont co-signé le « Belém 4X Pledge on Sustainable Fuels » : l’objectif est de quadrupler, d’ici 2035, l’usage de carburants dits « durables ». Or plus de cent scientifiques ont alerté :

  • L’expansion non maîtrisée des biocarburants peut accroître les émissions globales.
  • Elle menace les écosystèmes et risque d’aggraver la faim et la pauvreté, en détournant les terres agricoles.
Article à lire  Choc sur le lac d’Iseo : une baigneuse de 65 ans percutée par un bateau, les détails glaçants

Ce débat souligne le dilemme de la transition : les solutions à court terme, comme les biocarburants, doivent être soigneusement évaluées pour ne pas compromettre la lutte contre le changement climatique à long terme.

Le « Tropical Forests Forever Facility » sans l’Italie

Parmi les annonces de Belém, le plus ambitieux porte sur la création d’un fonds dédié aux forêts tropicales :

  • 125 milliards de dollars visés, dont 25 milliards en capitaux publics et 100 milliards via des investisseurs institutionnels.
  • 53 pays signataires, mais l’Italie, pourtant invitée, n’a pas validé sa participation.
  • Contributions annoncées : 1 milliard du Brésil, 500 millions de la France, 3 milliards de la Norvège, 1 milliard de l’Indonésie, 5 millions des Pays-Bas, et bientôt près d’1 milliard de l’Allemagne.
  • Au moins 20 % des financements seront alloués directement aux peuples autochtones, gardiens traditionnels des forêts.

Cette initiative, gérée par la Banque mondiale, vise à protéger la biodiversité et le puits de carbone que représentent les forêts tropicales, tout en garantissant une gouvernance inclusive.

Un enjeu géopolitique majeur

La COP30 de Belém ne se limite pas à un débat technique sur les chiffres de financement. Elle s’inscrit dans :

  • Un contexte géopolitique où la guerre consomme des budgets bien supérieurs à ceux dédiés au climat.
  • Un climat d’urgence, illustré par les catastrophes naturelles dans les nations les plus exposées.
  • Une compétition internationale pour le leadership dans la transition écologique, où chaque pays tente de concilier croissance économique et responsabilité environnementale.

Au terme de cette conférence, il restera à voir si les annonces se traduiront réellement par des engagements financiers et politiques concrets, et si la lutte contre le changement climatique pourra enfin rivaliser avec les logiques de puissance traditionnelle.

Article à lire  Italie : Le gouvernement ajuste ses prévisions économiques pour 2025, les chiffres sont-ils alarmants ?