Dès lundi, votre enfant de 10 ans pourra discuter avec cette IA — les parents tirent la sonnette d’alarme !

Un accès inédit pour les moins de 13 ans

Dès la semaine prochaine, Google ouvrira l’accès à son chatbot Gemini aux utilisateurs âgés de moins de 13 ans (et moins de 14 ans en Italie), à condition que les parents comptent un compte géré via Family Link. Jusqu’ici, la création d’un compte Google nécessitait d’avoir atteint l’âge minimum de 13 ans (14 ans en Italie), mais cette nouvelle politique repousse la frontière numérique : les plus jeunes pourront désormais dialoguer avec l’IA.

Comment fonctionne Family Link pour Gemini ?

Family Link, le service de contrôle parental de Google, permet aux parents de :

  • Créer et administrer un compte Google pour leur enfant (nom, date de naissance, adresse mail associée).
  • Définir des autorisations de téléchargement et de navigation sur le Google Play Store.
  • Surveiller le temps d’écran et imposer des limites horaires.

Avec l’arrivée de Gemini pour les moins de 13 ans, une nouvelle bannière apparaîtra dans l’interface :

  • Une alerte signalant que le chatbot peut formuler des réponses inexactes.
  • Des conseils à suivre pour rappeler aux enfants que Gemini n’est pas un humain.
  • La possibilité pour les parents de bloquer complètement l’accès à Gemini.

Les filtres intégrés, un bouclier imparfait

Google assure avoir déployé divers filtres pour empêcher la génération de contenus inappropriés. Toutefois, l’éditeur précise dans son message aux parents que ces safeguards ne sont pas infaillibles. Parmi les risques évoqués :

  • Rencontres fortuites avec des propos violents, sexuels ou haineux.
  • Réponses erronées ou biaisées, pouvant induire en erreur un jeune public.
  • Collecte de données personnelles si l’enfant saisit des informations sensibles dans la conversation.
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Face à ces limites, Google recommande une supervision étroite : les parents doivent guider l’usage de Gemini et vérifier les échanges pour éviter les mauvaises expériences.

Qualité des réponses : une source d’inquiétude

L’efficacité d’un chatbot dépend de la fiabilité de ses réponses. Or, plusieurs incidents ont déjà mis en lumière les dérives possibles :

  • Réponses fantaisistes ou « hallucinations » où l’IA invente des faits.
  • Informations périmées ou contradictoires, complexifiant la tâche d’un enfant en pleine phase d’apprentissage.
  • Risques d’exposition à des théories du complot ou à des conseils dangereux si l’IA n’est pas correctement modérée.

Ces failles ont déjà conduit Google à préciser que Gemini « pourrait donner des informations incorrectes ou inadaptées ». Le message adressé aux parents par e-mail insiste donc sur l’importance d’un accompagnement pédagogique pour contextualiser et rectifier les propos de l’IA.

Vérification de l’âge : une porte ouverte aux abus

Malgré l’exigence d’un compte Family Link, la vérification de l’âge reste sujette à caution. En effet :

  • Les parents peuvent saisir n’importe quelle date de naissance pour créer le compte de leur enfant.
  • Il n’existe pas de procédure d’authentification indépendante, comme une vérification documentaire.
  • Des mineurs pourraient contourner les restrictions en utilisant un compte d’adulte ou en falsifiant leur profil.

Sans mécanisme fiable pour valider la date de naissance, Google s’expose à voir des enfants accéder sans encadrement à des fonctionnalités non destinées à leur maturité.

La promesse de non-utilisation des données pour l’entraînement

Google affirme que les échanges avec Gemini effectués par les mineurs ne seront pas intégrés dans les ensembles de données servant à améliorer les futurs modèles d’IA. Ce gage de confidentialité vise à rassurer les parents sur l’exploitation des données personnelles. Toutefois, la question du stockage, de la sécurité et de l’usage à des fins de diagnostic ou de modération automatique demeure ouverte.

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Éléments de réflexion pour les familles et l’éducation numérique

L’arrivée de Gemini pour les moins de 13 ans soulève des débats essentiels :

  • Éducation à la littératie numérique : comment former les enfants à distinguer informations fiables et propos fallacieux produits par une IA ?
  • Rôle de l’école : instaurer des modules dédiés aux usages responsables de l’IA dès le primaire.
  • Responsabilité parentale : établir des rituels de discussion sur les informations glanées en ligne.
  • Encadrement réglementaire : renforcer les normes pour la protection des données et la vérification de l’âge chez les éditeurs de chatbots.

En ouvrant son chatbot aux plus jeunes, Google déclenche un signal fort sur la démocratisation de l’IA. Mais ce tournant technologique doit s’accompagner d’une batterie de garde-fous, pédagogiques et législatifs, afin de garantir que les enfants évoluent dans un environnement numérique réellement sécurisé et éclairé.