Explosion à Rome : l’alerte choc de l’ARPA Lazio révèle une dioxine 10× supérieure aux normes !

Une explosion dramatique à la station-service de via Romolo Balzani

Le vendredi 4 juillet, aux alentours de 14 h, une violente déflagration a secoué la station-service située à l’angle de la via Romolo Balzani, dans le quartier de la Villa Gordiani à Rome. Les témoins décrivent un éclair aveuglant, suivi d’une onde de choc qui a soufflé les vitrages des habitations et fait trembler le sol. Rapidement, les sirènes des pompiers et de la police ont convergé vers le site, où un incendie d’une intensité exceptionnelle s’était déclaré en bordure de la voie principale.

Arpa Lazio mesure une pollution à la dioxine alarmante

Dès le lendemain de l’accident, l’Agence régionale pour la protection de l’environnement (Arpa Lazio) a installé un campionatore d’air à proximité immédiate de la station sinistrée. L’agence a prélevé des échantillons afin de détecter la présence de polluants majeurs : hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP), PCB et, surtout, dioxines.

  • Résultat des analyses : concentration de dioxines-TEQ mesurée à 1 pg/m³.
  • Repère OMS (2000) pour l’air urbain : 0,1 pg/m³ en équivalent toxicité dioxine/furane.
  • Seuil de source localisée : 0,3 pg/m³, au-delà duquel l’émission est considérée comme significative.

Avec un niveau de 1 pg/m³, l’Arpa confirme que l’explosion a généré des dioxines en quantité préoccupante. En pratique, cette concentration indique la présence d’une source de combustion de composés chlorés, tel un incendie de carburant ou de lubrifiants, propice à la formation de ces polluants extrêmement toxiques et persistants.

Actions d’urgence et rôle de la protection civile

Selon un communiqué de la Protection civile, l’intervention rapide des pompiers a permis de maîtriser l’incendie avant qu’il ne dégénère en catastrophe industrielle. Les autorités soulignent que le maintien du feu plus longtemps aurait impliqué des émissions de dioxines encore plus élevées. Le principe retenu : plus la combustion est brève et contrôlée, moins la formation de sous-produits toxiques est importante.

  • Localisation immédiate de l’incendie et confinement de la zone.
  • Rafraîchissement des surfaces chaudes pour limiter les températures extrêmes.
  • Assistance aux services sanitaires pour évaluer l’exposition des riverains.
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Bilan médical des victimes de l’explosion

Deux personnes, dont les noms n’ont pas été communiqués, ont été grièvement blessées par la déflagration et les brûlures qui ont suivi. Transférés à l’hôpital Sant’Eugenio, elles restent en soins intensifs :

  • Un patient présente des brûlures de troisième degré sur 55 % du corps : il a bénéficié d’une première escarotomie enzymatique.
  • Un second est en état stationnaire sous ventilation mécanique, avec des brûlures étendues.
  • Un troisième blessé, admis ultérieurement, souffre de brûlures de 10 % et ne nécessite pas de soutien ventilatoire.

Les équipes pluridisciplinaires poursuivent le suivi continu des victimes, conscientes du risque infectieux et des complications liées aux brûlures étendues.

Un débat politique et réglementaire s’enclenche

Rapidement, les élus locaux et nationaux ont réagi : le député Filiberto Zaratti, porte-parole d’AVS, a dénoncé le maintien des stations-service à proximité des zones résidentielles et scolaires : « Ce drame montre qu’il est impératif de déplacer ces installations loin des habitations et lieux publics. »

Plusieurs voix appellent désormais à un plan d’ensemble pour relocaliser les distributeurs de carburant fossile et renforcer la réglementation environnementale autour de la gestion des risques industriels urbains.

La contestation des parents d’élèves de l’école Simonetta Salacone

Les parents d’élèves de l’Institut Compréhensif Simonetta Salacone, situé à quelques mètres de la station, ont publié un communiqué virulent : ils dénoncent depuis plus d’une décennie la promiscuité entre la garderie d’enfants de 3 à 5 ans et les entreprises de recyclage et démolition voisines, dont le site MCR Metalli partage un mur mitoyen.

  • « Nous vivons entre polluants, sites inflammables et stations-service, sans aucune protection », accusent-ils.
  • « Après cette explosion, 60 enfants se trouvaient au centre aéré de Villa de Sanctis ; une véritable tragédie a été évitée de justesse. »
  • Ils réclament la fermeture immédiate des activités à risque et des travaux de décontamination du site scolaire.
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Les dégâts matériels sont importants : fenêtres soufflées, fissures dans les murs et plafonds. Les parents redoutent que l’école ne puisse accueillir les élèves à la rentrée de septembre.

Enjeux de santé publique et pistes de prévention

Les dioxines sont des polluants persistants susceptibles de s’accumuler dans l’organisme, augmentant le risque de cancers et de troubles hormonaux. L’absence de normes spécifiques en air ambiant relève souvent du flou réglementaire ; en l’absence de seuil légal, c’est la valeur OMS qui sert de référence technique.

  • Renforcer les contrôles périodiques des installations à risque.
  • Instaurer des zones tampons entre les stations-service et les bâtiments sensibles (écoles, hôpitaux).
  • Mettre en place un plan d’urgence et d’information des populations exposées.

À l’heure où la transition énergétique s’accélère, cet incident relance le débat sur l’emplacement et la sécurité des infrastructures liées aux combustibles fossiles, soulignant la nécessité d’anticiper les risques pour protéger la santé publique et l’environnement urbain.