Les funérailles de Papa François, prévues ce samedi à Rome, seront un événement de grande envergure attirant plus de 200 000 personnes et environ 170 délégations étrangères. De nombreuses personnalités de renom, des chefs d’État et de gouvernement du monde entier, sont attendus pour rendre hommage au pape. Parmi eux, des figures aussi emblématiques que le prince William d’Angleterre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, ainsi que le président argentin Javier Milei.
Un Événement Historique
L’événement se distinguera également par la présence de Donald Trump et Volodymyr Zelensky, acteurs clés des délicates négociations de paix entre Kiev et Moscou. Zelensky a exprimé le souhait que le Vatican devienne le lieu d’un nouveau dialogue entre les deux parties, suite à la rencontre infructueuse du 28 février à la Maison Blanche, qui s’était conclue par une altercation télévisée dramatique entre le président américain et son homologue ukrainien.
En revanche, Vladimir Poutine ne participera pas aux obsèques. Comme l’a déclaré Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, « il n’a pas de tels plans ». En théorie, en se rendant en Italie, Poutine risquerait d’être arrêté en vertu d’un mandat émis contre lui en mars 2023 par la Cour pénale internationale.
Mise en Place Exceptionnelle pour L’Adieu au Pape
La dépouille de Bergoglio sera transférée mercredi matin de la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le président de la République Sergio Mattarella lui a déjà rendu une visite, à la basilique Saint-Pierre. À partir de 11h, les fidèles pourront lui rendre hommage. Pendant ce temps, les pèlerinages pour le Jubilé à Saint-Pierre seront suspendus jusqu’au 26 avril, même si ils continueront dans les trois autres basiliques papales : Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.
Mardi a vu l’organisation de deux comités de sécurité à la préfecture de Rome : un comité national pour l’ordre et la sécurité, présidé par le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, suivi d’un comité provincial dirigé par le préfet de la capitale, Lamberto Giannini. Le but : orchestrer les préparatifs logistiques de la journée de samedi avec rigueur. Des écrans géants seront installés dans la Via della Conciliazione, la Piazza Pia et la Piazza Risorgimento, et d’autres endroits appropriés, pour permettre à tous de suivre la cérémonie.
Sécurité et Surveillance Renforcées
Rome se prépare à accueillir ces personnalités et fidèles dans un cadre fortement sécurisé. Des tireurs d’élite, des démineurs, des équipes cynophiles des différentes forces de police, ainsi que la police fluviale surveilleront le Tibre et ses berges. Les équipes spécialisées des pompiers seront également prêtes à intervenir en cas de menaces nucléaires, bactériologiques, chimiques ou radiologiques.
Pour accéder à la place, des points de contrôle avec des détecteurs de métaux seront en place. Une attention particulière sera portée sur la sécurité des aéroports, gares et quartiers où logeront les autorités, notamment aux Parioli, où se trouve Villa Taverna, la résidence de l’ambassadeur américain où séjournera Donald Trump.
De nombreux leaders devraient arriver à Rome dès samedi et repartir le jour même, tandis que le président des États-Unis, lui, devrait arriver dès vendredi. Le Conseil des ministres italien a fixé la durée du deuil national à cinq jours pour le décès du Pape, ce qui chevauchera les commémorations des 80 ans de la Libération. Cette décision a suscité des réactions mitigées, le ministre de la Protection civile ayant déclaré que les célébrations du 25 avril devraient se dérouler « avec sobriété ». Cependant, cette déclaration a été jugée scandaleuse et critique par plusieurs associations, notamment celle des anciens déportés.