Gaza : ce vote choc du Parlement européen contre Israël va tout changer !

Une résolution à large majorité contre le blocus d’aide humanitaire

Le 10 mai 2025, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité une résolution dénonçant le blocage imposé par Israël à l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza. Portée par les cinq grands groupes politiques – PPE, Socialistes & Démocrates, Renew Europe, Verts/ALE et Gauche unitaire européenne – cette initiative marque un tournant dans la prise de position collective de l’institution sur le conflit israélo-palestinien.

Des absents fortement commentés

Si la résolution a obtenu le soutien des principales familles politiques du Parlement, l’absence des groupes conservateurs et souverainistes a suscité de vifs commentaires :

  • Le Parti populaire européen (PPE) a co-signé la déclaration conjuguée avec Renew Europe, S&D, Verts/ALE et The Left.
  • En revanche, les Conservateurs (ECR) et le groupe Identité & Démocratie (ID), qui inclut notamment Fratelli d’Italia et la Ligue, ont fait défaut au vote.
  • Cette fracture idéologique souligne la difficulté pour la droite européenne de se positionner face aux enjeux humanitaires et diplomatiques de Gaza.

Les principales revendications de la résolution

La déclaration parlementaire insiste sur le respect strict du droit international humanitaire et appelle à :

  • La levée immédiate du blocus sur Gaza pour permettre un flux sans entrave de vivres, de médicaments et de produits de première nécessité.
  • La cessation durable et sans conditions des hostilités afin d’éviter de nouvelles pertes civiles.
  • Le respect absolu des principes du droit de la guerre : prohibition des déplacements forcés, protection des populations civiles et des infrastructures médicales.
  • La libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, israéliens comme palestiniens.
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Un appel à l’intervention internationale

Les députés européens exhortent la communauté internationale à déployer un effort de solidarité pour atténuer la crise humanitaire :

  • Coordination urgente avec les Nations unies et les organisations non gouvernementales pour acheminer l’aide sur le terrain.
  • Déploiement de mécanismes de suivi et de rapport sur l’accès humanitaire, garantis par des observateurs indépendants.
  • Appui aux initiatives de reconstruction, notamment celles portées par plusieurs États arabes, pour rebâtir les infrastructures essentielles.

Contexte géopolitique et rôle de l’UE

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’Union européenne peine à peser diplomatiquement dans la région. Après des prises de position jugées insuffisantes lors de l’offensive en Ukraine et de précédentes phases du conflit au Moyen-Orient, les députés affirment leur volonté de restaurer le rôle de l’UE comme médiateur crédible :

  • Promouvoir une solution à deux États, fondée sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale partagée.
  • Réaffirmer que toute perspective de paix durable passe par la fin de la présence de Hamas à Gaza et un dialogue politique inclusif.
  • Soutenir le travail des pays arabes proposant un plan de reconstruction ambitieux, vecteur potentiel de stabilité régionale.

Portée et limites de la résolution

Adoptée à une large majorité, la résolution du Parlement n’a pas de caractère contraignant pour les États membres ni pour les parties au conflit. Cependant, elle envoie un signal politique fort :

  • Elle met la pression sur les institutions européennes et le service diplomatique pour qu’ils traduisent ces positions en actions concrètes.
  • Elle renforce la légitimité des acteurs humanitaires réclamant un accès sans restriction à Gaza.
  • Elle souligne la nécessité que l’UE se dote d’outils de politique étrangère et de sécurité plus réactifs face aux crises.
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Par ce vote, le Parlement européen réaffirme sa préoccupation majeure pour la protection des civils et le respect du droit international, tout en pointant la responsabilité des gouvernements nationaux et de l’exécutif des institutions européennes à transformer ces principes en initiatives diplomatiques et humanitaires efficaces.

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<h2>Un protocole bilatéral sous tension</h2> <p>Depuis 2017, l’Italie et l’Albanie sont liées par un accord de transfert des migrants débarqués à Lampedusa vers le centre de détention de Gjader, au nord de Tirana. Objectif proclamé : désengorger les structures italiennes et déléguer à l’Albanie la phase initiale d’instruction des demandes d’asile. Mais, jusqu’à présent, la nature juridique de ce transfert et de la détention à Gjader restait incertaine, donnant lieu à des décisions contradictoires des cours d’appel italiennes.</p> <h2>La Cour de cassation tranche : Gjader équivalent d’un CPR</h2> <p>Le 10 mai 2025, la première chambre pénale de la Cour de cassation a confirmé la légalité du maintien en rétention des migrants à Gjader, même après le dépôt d’une demande d’asile. Selon l’arrêt, le centre albanien doit être assimilé, à tous égards, aux centres de permanence pour le retour (CPR) définis à l’article 14 du décret législatif 286/1998.</p> <ul> <li>L’article 14 encadre la détention administrative des étrangers en vue de leur expulsion.</li> <li>La Cour de cassation juge que cette législation s’applique également à Gjader, bien que situé hors du territoire italien.</li> <li>Le dépôt d’une demande de protection internationale ne suspend pas automatiquement la rétention.</li> </ul> <h2>Cas emblématique : le migrant marocain de 30 ans</h2> <p>Les magistrats ont examiné le cas d’un ressortissant marocain, arrivé à Lampedusa en 2021 et faisant l’objet d’un décret d’expulsion de la préfecture de Naples. Transféré à Gjader, il y a déposé une demande de protection internationale que la Questure de Rome a qualifiée de strumentale, estimant qu’elle visait uniquement à retarder son expulsion.</p> <ul> <li>En première instance, sa détention à Gjader avait été validée.</li> <li>La Cour d’appel de Rome, jugeant sa demande instrumentale, ordonnait son retour en Italie.</li> <li>La cassation a annulé cette réintégration, renvoyant l’affaire devant la Cour d’appel pour un nouvel examen.</li> </ul> <p>Le conseil du migrant a annoncé qu’il contesterait la qualification de sa demande, sollicitant un réexamen approfondi de ses motivations personnelles et de ses craintes de persécution.</p> <h2>Exception pour les demandeurs vulnérables</h2> <p>Un second arrêt a porté sur un ressortissant algérien homosexuel, également transféré à Gjader. Contrairement au premier cas, la Cour de cassation a jugé que sa demande d’asile ne pouvait être systématiquement considérée comme instrumentale :</p> <ul> <li>Le parcours de ce migrant incluait des éléments objectifs de menace en raison de son orientation sexuelle.</li> <li>Les juges ont estimé qu’un examen individuel et circonstancié s’imposait, garantissant un droit d’asile effectif.</li> <li>Cet arrêt ouvre une brèche pour les cas de vulnérabilité reconnus, notamment pour les motifs raciaux, religieux ou liés à l’identité de genre.</li> </ul> <h2>Enjeux pour la politique migratoire italienne</h2> <p>La jurisprudence de la cassation offre un soutien juridique au ministère de l’Intérieur pour pérenniser les transferts vers Gjader. Jusqu’alors, chaque décision favorable des cours d’appel italiennes obligeait Rome à rapatrier les migrants, entravant la mise en œuvre de l’accord bilatéral. Désormais :</p> <ul> <li>Les transferts pourront se faire sans craindre la suspension de la rétention à la présentation d’une demande d’asile.</li> <li>Les autorités pourront invoquer explicitement la légalité de la détention en dehors du sol national.</li> <li>L’efficacité de la procédure d’expulsion est renforcée, mais au risque de limiter l’accès à la protection internationale.</li> </ul> <h2>Réactions et critiques</h2> <p>Associations et avocats spécialisés ont exprimé leur inquiétude :</p> <ul> <li>Risque d’une externalisation de l’asile, contournant les garanties procédurales prévues en Italie et par le droit européen.</li> <li>Potentialisation des difficultés d’accès à un avocat et à un interprète pour les migrants retenus hors d’Italie.</li> <li>Craintes de traitements différenciés selon la perception de la légitimité de chaque demande.</li> </ul> <h2>Perspectives juridiques et diplomatiques</h2> <p>Le renvoi de l’affaire devant la Cour d’appel laisse une dernière porte ouverte à un réexamen. Sur le plan diplomatique, les autorités italiennes souhaitent :</p> <ul> <li>Pérenniser l’accord avec l’Albanie en insistant sur la coopération bilatérale.</li> <li>Promouvoir des mécanismes de formation des magistrats albanais à la législation européenne en matière d’asile.</li> <li>Soutenir des projets d’intégration et de réinsertion en Albanie pour éviter la précarité des personnes retenues.</li> </ul> <p>Alors que l’Union européenne débat d’une réforme globale du pacte migratoire, cette jurisprudence italienne pourrait inspirer d’autres États cherchant à externaliser tout ou partie du traitement des demandes d’asile, soulevant d’importantes questions d’équilibre entre efficacité migratoire et respect des droits fondamentaux.</p>

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