Gaza : gares bloquées et cortèges monstres – voici pourquoi l’Italie est en ébullition !

Après la marée humaine de lundi, l’Italie n’en finit plus de manifester son soutien à la Palestine. De Milan à Naples, en passant par Bologne et Pise, plusieurs milliers de citoyens se sont mobilisés spontanément pour dénoncer le déroulement tragique des opérations militaires dans la bande de Gaza et pour apporter leur solidarité à la Global Sumud Flotilla, la mission humanitaire en direction de la côte palestinienne.

Un appel à la « mobilisation permanente »

Les participants ont scandé « Mobilitazione permanente », slogan repris au fil des cortèges pour souligner leur détermination à poursuivre les actions tant que la crise humanitaire à Gaza n’aura pas trouvé une issue. Les manifestants, tout en restant pacifiques, ont multiplié les prises de parole depuis des hauts-parleurs improvisés :

  • « Nous ne céderons pas à la répression, nos cœurs sont avec les Palestiniens »
  • « Assez des vitrines brisées quand un peuple entier souffre »
  • « Solidarité avec les camarades arrêtés partout en Italie »

Ces messages, diffusés en chœur, ont rythmé chaque rassemblement et mis en avant une double revendication : l’arrêt immédiat des hostilités et la reconnaissance politique de la Palestine.

Turin : occupation des voies ferrées à Porta Susa

À Turin, le cortège a surpris par sa détermination. Parti du centre-ville, le rassemblement de quelque 4 000 personnes a convergé vers la gare de Porta Susa. Vers 20 h 10, environ 700 manifestants sont entrés sur les voies et les ont occupées pendant plus d’une heure :

  • Suspension de la circulation des trains Alta Vitesse, Intercity et Regio.
  • Retards signalés : cinq Frecciarossa bloqués en amont et une dizaine de trains régionaux retardés de plus de 30 minutes.
  • Libération des voies peu avant 21 h 30, après négociations avec la police ferroviaire.
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Ce blocage a déclenché une vive polémique : si certains usagers ont rejeté la perturbation, beaucoup ont salué l’ampleur du geste, estimant que seule une action forte permettait d’attirer l’attention médiatique sur le drame humanitaire.

Milan et Bologne : entre pluie et ferveur

À Milan, malgré la pluie battante, les manifestants se sont rassemblés devant le théâtre de La Scala et le Palazzo Marino (Hôtel de ville). Un millier de personnes y a défilé jusqu’à Largo Cairoli, brandissant drapeaux palestiniens et scandant des slogans contre la politique de Benjamin Netanyahou et celle du gouvernement italien :

  • « Gaza resiste »
  • « Non à l’impunité, oui à la paix »

À Bologne, les étudiants en droit du collectif « Cambiare Rotta » ont occupé pacifiquement le Palazzo Malvezzi, siège de la faculté. Banderoles et chants ont ponctué cette action symbolique, tandis que les universités annonçaient des assemblées générales pour débattre du conflit et envisager des initiatives solidaires.

Naples et Pise : blocages citoyens

Dans le Sud, le climat d’indignation est tout aussi fort. À Naples, plusieurs centaines d’activistes se sont réunis au Largo Berlinguer, avec le slogan « Se ci bloccano la flotta, noi blocchiamo la città ». Les policiers ont laissé le cortège circuler avant de négocier sa dispersion.

À Pise, vers 18 h 30, un millier de manifestants a traversé le centre historique pour se rendre en cortège aux pieds de la tour penchée. Après un sit-in de trente minutes sur les voies 2 et 3 de la gare de San Rossore, les rails ont été libérés :

  • Trains régionaux retardés d’environ 30 minutes.
  • Passants et touristes étonnés par l’occupation soudaine.
  • Discours devant la Torre, appelant à « une Italie qui ne reste pas silencieuse face aux crimes de guerre ».
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Les organisateurs ont décidé de maintenir un point fixe de rassemblement, « Piazza Gaza », pour poursuivre les veillées et débats jusqu’à ce que des avancées diplomatiques soient obtenues.

Sondage Izi : un soutien massif au reconnais­sance de la Palestine

Cette nouvelle vague de manifestations s’inscrit dans un contexte où l’opinion italienne bascule en faveur de la Palestine. Selon un sondage réalisé par Izi et présenté sur La 7 :

  • 87,8 % des Italiens soutiennent la reconnaissance officielle de l’État palestinien.
  • 63 % estiment que la politique étrangère actuelle du gouvernement Meloni nuirait à son image.
  • Un ralliement transpartisan : électeurs de tous bords expriment leur désapprobation.

Ces chiffres, plus élevés que prévu, témoignent d’un engagement citoyen qui transcende les clivages politique et générationnel.

Stratégies et perspectives

Les militants appellent désormais à :

  • Organiser des comités de solidarité locaux pour soutenir les réfugiés.
  • Mener des campagnes de sensibilisation dans les entreprises et universités.
  • Exiger un vote du Parlement italien sur la reconnaissance de la Palestine.

De son côté, le gouvernement italien, confronté à cette pression populaire, a annoncé qu’un débat en conseil des ministres serait envisagé, tandis que l’UE préparera un sommet d’urgence sur la situation humanitaire.

Un mouvement qui ne faiblit pas

Alors que la crise humanitaire en Gaza perdure, l’Italie vit un moment de forte mobilisation civique. Des cortèges spontanés aux occupations symboliques, chaque action affirme un message : la solidarité n’attend pas et la société civile demande des actes concrets pour protéger les populations civiles. En attendant, les citoyens se préparent à de nouveaux rassemblements, conscients que leur voix collective peut peser sur l’avenir politique et diplomatique de la Méditerranée.

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