Impressionnant : l’Etna crache un nuage de cendres de 6 000 m, les images sont hallucinantes !
Reprise spectaculaire de l’activité au cratère sud-est
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Etna, le volcan le plus actif d’Europe, a renoué avec une phase éruptive marquée par une puissante émission de cendres. Une colonne de poussière et de fragments pyroclastiques s’est élevée depuis le cratère sud-est jusqu’à une altitude d’environ 6 000 m, selon les relevés de l’Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV). Les premières images diffusées montrent une masse dense de particules noires et grises, projetée dans un ciel nocturne, avant de dériver sous l’effet des vents d’altitude.
Chronologie et intensité de l’éruption
Les signaux sismiques enregistrés dès 3 h ce jeudi ont révélé une augmentation notable de l’activité magmatique sous le flanc sud-est. Dans l’heure suivante, les caméras de surveillance ont capté le panache montant rapidement, accompagnée d’une coulée de lave incandescente visible depuis les pistes d’observation situées à 2 500 m d’altitude. La phase initiale se caractérise par des fontaines de lave intermittentes, trahissant un dégazage brutal du conduit volcanique.
Risques pour l’aviation et mesures de précaution
Avec une colonne éruptive dépassant 6 kilomètres, les autorités de l’aviation civile italienne ont déclenché des restrictions temporaires dans l’espace aérien au-dessus de la Sicile orientale. Les vols à destination et au départ de l’aéroport de Catane-Fontanarossa ont été retardés ou déviés. Les nuages de cendres peuvent en effet endommager les moteurs d’avion et réduire la visibilité. Un corridor de sécurité aérienne a été mis en place, et les compagnies invitent les passagers à se renseigner directement auprès des services de navigation aérienne et des compagnies concernées.
Impact local : chutes de cendres et qualité de l’air
Au sol, la retombée de cendres fines affecte plusieurs communes situées sur les pentes basaltiques du volcan. Les habitants de Nicolosi, Zafferana Etnea et Milo signalent une couche grise sur les véhicules, les toitures et les terrasses. Les services de protection civile ont distribué des masques FFP2 aux populations vulnérables, conseillant de limiter les sorties et de maintenir portes et fenêtres fermées, afin de réduire l’exposition aux particules fines.
Surveillance scientifique renforcée
L’INGV a activé son protocole d’alerte, mobilisant ses stations sismiques, les réseaux de capteurs de gaz et les caméras infrarouges pour suivre l’évolution du panache et des coulées. Des vols en drone sont programmés dans les prochaines heures pour prélever des échantillons de cendres, analyser leur composition chimique et évaluer les quantités de SO₂ dégagées. Ces données sont cruciales pour anticiper la durée de l’éruption et les risques de nouvelles phases explosives.
Contexte géologique et historique
Le cratère sud-est est l’un des plus instables du complexe sommitale de l’Etna. Historiquement, c’est à cet endroit que l’activité éruptive se montre la plus fréquente et la plus violente, avec des fontaines de lave en 2001, 2002 et lors de la violente éruption de 2008–2009. Depuis plusieurs années, le volcan alterne épisodes stromboliens (explosions modérées) et phases similaires aux matériaux pyroclastiques, témoignant d’un regain de pression magmatique sous la chambre centrale.
Conséquences économiques et touristiques
L’arrière-saison en Sicile profite habituellement d’un afflux de visiteurs attirés par les sentiers de randonnée, les refuges perchés et les paysages lunaires du massif. L’éruption en cours pourrait dissuader les touristes de se promener sur la Valle del Bove et d’accéder aux cratères sommitales, entraînant des annulations de circuits encadrés. Les autorités locales veillent toutefois à maintenir accessibles les routes principales, en assurant un nettoyage régulier des cendres sur les axes routiers desservant les villages d’altitude.
Recommandations pour les voyageurs et habitants
Face à cette éruption, il est conseillé :
- De consulter les bulletins émis par l’INGV et la préfecture pour connaître le niveau d’alerte en temps réel.
- De reporter, si possible, les randonnées sur le versant est ou nord, moins exposé aux retombées de cendres.
- D’équiper son véhicule de filtres à air en bon état et de nettoyer régulièrement les grilles de ventilation.
- De se protéger avec des masques anti-poussière lors de travaux de nettoyage ou de séjours en plein air.
La vigilance reste de mise : l’Etna conserve un très fort potentiel éruptif, et l’évolution météorologique, notamment la direction des vents, déterminera l’ampleur des retombées et des éventuelles perturbations à venir.
