Site icon Global News

Italie : Le gouvernement ajuste ses prévisions économiques pour 2025, les chiffres sont-ils alarmants ?

Le gouvernement italien a récemment approuvé le Document de l’économie et des finances (Def) 2025, un rapport qui fournit des indications cruciales sur les perspectives économiques du pays. Récemment renommé Document de finance publique (Dfp), ce document reflète un ajustement significatif des prévisions de croissance de l’Italie. En effet, les prévisions de croissance ont été abaissées de manière substantielle, une réévaluation devenue nécessaire face aux incertitudes économiques globales, et sont désormais alignées avec les récentes estimations révisées de la Banque d’Italie.

Révision des prévisions économiques

Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Économie, a détaillé ces révisions lors d’une conférence de presse. Le gouvernement a ainsi annoncé une croissance réelle du PIB de seulement 0,6 % pour 2025, suivie de prévisions de 0,8 % pour 2026 et 2027. Ces chiffres sont une diminution notable par rapport aux ambitions initiales du Plan national, qui espérait une expansion de 1,2 %. Malgré ce ralentissement, le déficit prévu pour 2025 se situe à 3,3 % du PIB, avant une réduction progressive espérée en 2026 et 2027.

Défis et ajustements budgétaires

Face à une situation économique mondiale complexe, le Def 2025 ne propose pas de nouveaux objectifs programmatiques pour les finances publiques, intégrant plutôt des mesures déjà enracinées dans la législation existante. En outre, la situation des taxes et contre-taxes continue de troubler les prospectives économiques, rendant les prévisions délicates. Giorgetti, conscient des défis à venir, a reconnu la difficulté d’effectuer des prévisions fiables dans un environnement en constante évolution. Interrogé sur ses décisions, il a affirmé que « réussir à estimer correctement le PIB 2025 reviendrait à être magicien. »

Investissements en défense et politique budgétaire

Le gouvernement a également maintenu son orientation actuelle en matière de dépenses militaires, confirmant une politique en ligne avec les normes de l’OTAN, visant un investissement de 2 % du PIB. Néanmoins, cette stratégie pourrait être revue lors des discussions internationales. Des privatisations sont également à l’ordre du jour, mais leur calendrier dépendra des conditions du marché, jugées instables pour le moment. Cela s’inscrit dans une approche équilibrée visant à préserver la capacité absorptive des dépenses de défense.

Réponses internationales et initiatives économiques

Dans le cadre des relations internationales, Giorgetti a révélé un engagement multilatéral avec les pays du G7 pour encourager les États-Unis à réviser leur position sur les tarifs douaniers, une démarche jugée nécessaire pour stabiliser les marchés. L’Italie cherche à naviguer prudemment dans ce climat, en ajustant ses politiques économiques et fiscales selon les règles européennes en vigueur et les contextes globaux fluctuants.

Sous la direction actuelle, le gouvernement entend rationnaliser ses décisions économiques tout en restant attentif à l’évolution des directives économiques continentales et internationales. Les débats autour de la prolongation possible du plan national de relance et de résilience (Pnrr) et des propositions sur les fonds de cohésion recrutent également un grand intérêt, toutes visant à soutenir la stabilité économique du pays à long terme.

Quitter la version mobile