Montée en Flèche des Abandons de la Catéchèse en Italie : Ce que Révèle le Dernier Rapport !

L’étude menée par l’Union des athées et agnostiques rationalistes (Uaar) met en lumière une tendance croissante dans le système éducatif italien : de plus en plus d’élèves demandent à être exemptés des cours de religion catholique. Ce phénomène, qui s’est amplifié entre les années scolaires 2022/23 et 2023/24, soulève des questions sur le rôle de l’éducation religieuse dans un environnement scolaire de plus en plus diversifié.

Une hausse significative des exemptions

Selon le rapport de l’Uaar, le nombre d’élèves italiens choisissant de ne pas suivre les cours de religion catholique a augmenté, atteignant une moyenne de 16,62 % cette année, contre 15,5 % l’année précédente. Ce changement représente environ 1,164 million d’élèves qui ont fait le choix de l’exemption. Cette décision intervient alors que le ministre de l’Éducation, Giuseppe Valditara, a annoncé un renforcement de l’enseignement de la religion dans les programmes scolaires, tentant de contrer cette tendance.

La classification des établissements selon le nombre d’exemptions montre que les écoles professionnelles et techniques en tête avec des taux d’exemption atteignant 90,7 % à l’Institut professionnel « Olivetti » d’Ivrea. Parmi les grandes villes, Florence se distingue par une proportion élevée d’exemptions à 51,51 %, suivie par Bologne et Aoste.

Distribution des exemptions par type d’établissement

En examinant le taux d’exemptions au niveau national, ce sont surtout les établissements professionnels qui affichent les chiffres les plus élevés avec 27,83 %, suivis des établissements techniques avec 25,31 %, et des lycées avec 18,48 %. Les écoles primaires et maternelles affichent des taux d’exemption relativement plus faibles, oscillant entre 12,4 % et 15,77 %.

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Au-delà des distinctions par types d’établissements, une division géographique se dessine également. L’Italie du Nord présente des taux d’exemption plus élevés, flirtant avec les 25 % en moyenne, alors que le Centre reste autour de 15 %. Le Sud conserve des taux bien inférieurs, souvent en dessous de 5 %, à l’exception notable de l’Abruzzo et de la Sardaigne qui atteignent 10 %.

Implications et perspectives pour l’éducation laïque

Pour Roberto Grendene, secrétaire national de l’Uaar, cette croissance des exemptions signale une demande croissante pour un système éducatif laïc. Il affirme que « de plus en plus de familles aspirent à une école dépourvue de l’enseignement obligatoire de la religion catholique ». Ces propos soulignent une volonté de redéfinir le rôle de l’éducation religieuse dans une société qui valorise de plus en plus la diversité et l’inclusion.

Le rapport de l’Uaar alimente le débat sur la laïcité dans l’éducation et invite les décideurs politiques à réfléchir à l’avenir de l’enseignement religieux dans le système éducatif italien. Dans un cadre éducatif où la diversité culturelle et religieuse prend de l’ampleur, l’interrogation sur la place de la religion catholique en tant que matière obligatoire devient un enjeu crucial pour de nombreux parents et éducateurs.