Nouveau Tournant à Rome : Accord Imminent entre l’Iran et les USA sur le Nucléaire ?

Dans un climat qualifié de « constructif », les discussions sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis ont récemment eu lieu à Rome, sous la médiation de l’ambassade d’Oman. Ces pourparlers marquent une étape cruciale dans le long processus de négociation entre les deux nations, longtemps distantes en raison de profondes divergences et d’une histoire complexe marquée par des décennies d’animosité.

Un processus de négociation relancé

Steve Witkoff, l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, et Abbas Araghchi, le ministre des Affaires étrangères iranien, ont repris les discussions après une première rencontre à Mascate, Oman. Lors de ces échanges, qui se sont déroulés de manière ouverte, les deux parties ont exploré des principes et des objectifs communs qui pourraient jeter les bases d’un accord futur.

Araghchi a exprimé son espoir que les pourparlers techniques à venir permettront de clarifier davantage certains aspects du programme nucléaire iranien. Il a réaffirmé l’engagement de l’Iran à poursuivre ce dialogue avec sérieux, notamment pour obtenir la levée des sanctions économiques pesant sur le pays. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a insisté sur le fait que l’Iran reste ouvert à la coopération pour lever toute suspicion entourant la nature pacifique de son programme nucléaire.

Rôle essentiel de la médiation omanaise

Le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Badr Albusaidi, a joué un rôle crucial en facilitant ces discussions, soulignant la volonté des deux parties de poursuivre les échanges en vue de parvenir à un accord qui garantirait un Iran exempt d’armes nucléaires et de sanctions tout en permettant un développement pacifique de l’énergie nucléaire.

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Dans un message posté sur X (l’ancien Twitter), Albusaidi a remercié les représentants iranien et américain, notant que les discussions prenaient de l’ampleur et que désormais, « même l’improbable devient possible ».

Un contexte international tendu

Ces discussions interviennent dans un contexte historiquement tendu entre Washington et Téhéran. Depuis le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire iranien par l’administration Trump en 2018, de nombreux efforts ont échoué à rétablir un cadre de coopération viable. Cet accord, initialement signé en 2015 sous l’égide de l’administration Obama avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Allemagne et l’Union européenne, visait à limiter l’enrichissement d’uranium de l’Iran en échange d’une levée des sanctions économiques.

Les récents pourparlers représentent donc une avancée précieuse vers la réconciliation, bien que de nombreux obstacles restent à surmonter pour atteindre une solution durable. La ville de Rome, qui a accueilli cette étape des négociations, est présentée par le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, comme une « capitale de paix et de dialogue », encourageant toutes les parties à poursuivre cet effort collectif pour la stabilité au Moyen-Orient.