Rome en alerte : restrictions draconiennes et police renforcée avant le possible assaut de la flottille pour Gaza

Une semaine sous haute tension après le départ de la Flottille pour Gaza

À 175 milles nautiques des côtes de Gaza, la Global Sumud Flotilla poursuit sa progression en mer Méditerranée, exposée à un risque imminent d’interception par l’armée israélienne. Dans un message diffusé hier, les organisateurs ont lancé un appel solennel à la société civile : « Un attaquant de la Flottille, c’est un acte de violence contre la Palestine. » Les mots choisis soulignent l’importance de chaque témoin et invitent à une mobilisation mondiale. À Rome, cette situation a déclenché l’état d’alerte au plus haut niveau, craignant des protestations spontanées dès qu’une action militaire interviendra.

Le Viminale durcit les règles pour les forces de l’ordre

Face à ces perspectives de manifestations intenses, le ministère de l’Intérieur italien a pris des mesures exceptionnelles. Une circulaire du Viminale ordonne aux préfets et aux questeurs des grandes villes – notamment Rome, Milan, Turin, Florence et Bologne – de surveiller de près la délivrance des congés et des permissions pour la période du 1er au 6 octobre. Objectif affiché : « Garantir un nombre suffisant d’agents pour encadrer toute initiative extemporanée, forte d’une participation importante. »

  • Restriction de tous les congés non urgents du 1ᵉʳ au 6 octobre.
  • Surveillance accrue des demandes de permissions, y compris annulation possible en cas de tension accrue.
  • Renforts policiers déployés à Rome et dans les principales régions étudiées.

Mobilisation étudiante et reliance numérique

Les milieux universitaires sont identifiés comme des foyers potentiels de protestation. Les mouvements étudiants italiens, déjà mobilisés depuis la mi-septembre, entendent rejoindre la capitale si l’intervention militaire contre la Flottille se concrétise. Les canaux sociaux (Telegram, Instagram, TikTok) sont sous étroite surveillance, car ils peuvent relayer des « appels à bloquer tout » – rappelant la manifestation mouvementée du 22 septembre à Milan, où l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre avait dégénéré en heurts violents.

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Organisation du service d’ordre pour le grand rassemblement

Le prochain grand rassemblement pro-palestinien à Rome, prévu le samedi 4 octobre, devrait voir défiler plus de 20 000 personnes de Porta San Paolo à la basilique Saint-Jean-de-Latran. Le questeur de Rome, Roberto Massucci, annonce un dispositif « imposant » destiné à assurer l’ordre public :

  • Présence massive d’agents CRS et unités mobiles anti-émeutes.
  • Barriérages et points de contrôle autour des stations de métro, gares ferroviaires et péages autoroutiers.
  • Patrouilles à pied, en VTT et véhicules blindés légers.
  • Prépositionnement de véhicules à eau et de gaz lacrymogène.

L’objectif est double : permettre l’expression pacifique du mécontentement, tout en empêchant toute dérive violente ou tentative de dégradation – notamment autour d’agences israéliennes et de lieux de culte juifs.

Intelligence et prévention des débordements

En marge de l’augmentation des effectifs, une réunion du Comité provincial pour l’ordre et la sécurité publique a souligné l’importance du renseignement et du dialogue avec les organisateurs. Les services de contre-espionnage et la Digos (police politique) cherchent à identifier les groupes radicaux capables de saboter la manifestation :

  • Recueil d’informations sur les individus « déjà connus » pour violences urbaines.
  • Coordination avec les autorités ferroviaires pour bloquer les trains transportant des éléments extrémistes.
  • Échanges d’information entre les préfets de Rome, Milan et Turin pour repérer d’éventuelles « plantations » de casseurs.

Risques d’extension du mouvement dans l’Hexagone

La dynamique de la Flottille et les appels à la solidarité internationale font craindre un effet domino en Europe. À Paris, Berlin ou Londres, des manifestations pro-palestiniennes pourraient être déclenchées immédiatement après toute violente confrontation en Méditerranée. Les ambassades d’Italie et les consulats sont en alerte rouge, prêts à sécuriser leurs locaux face à une possible radicalisation de la marche.

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La CGIL appelle à la grève nationale

Toujours dans un contexte de forte mobilisation, la principale confédération syndicale italienne, la CGIL, a d’ores et déjà annoncé un appel à la grève générale pour vendredi 3 octobre. Plus qu’un simple arrêt de travail, cette grève entend bloquer les infrastructures clés (ports, aéroports, transports publics) pour faire pression sur le gouvernement et accroître la visibilité de la cause palestinienne.

Une gestion de crise sous haute tension

La ministre de l’Intérieur, ayant réuni en urgence les préfets et questeurs des cinq métropoles clés, a insisté sur la nécessité de concilier deux impératifs :

  • Le respect du droit constitutionnel de manifester et de la liberté d’expression.
  • La protection des biens publics et privés contre toute tentative de sabotage ou de violences.

Alors que la Flottille Global Sumud approche de la zone à risque, l’Italie se prépare à une semaine de mobilisation exceptionnelle, mêlant appel humanitaire, gestion de l’ordre public et enjeux diplomatiques sous haute tension.