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Un report de 13 ans qui relance le débat sur le charbon en Italie

En 2017, alors ministre du Développement économique, Carlo Calenda annonçait un objectif ambitieux : mettre fin à la production électrique à base de charbon en Italie dès 2025. Cette date marquait une rupture nette avec une décennie d’exploitation de centrales fortement émettrices de CO₂. Pourtant, en août 2025, un ordre du jour (ODG) présenté à la Chambre par les députés d’Azione et de Forza Italia propose de décaler ce « phase-out » au 31 décembre 2038. Un allongement de 13 ans qui jette une ombre sur les engagements climat du gouvernement et suscite une vive controverse, notamment dans les régions concernées.

Le calendrier initial du Pniec : 2025, puis 2028 en Corse

Le Plan national intégré énergie et climat (Pniec) prévoyait la fermeture de toutes les centrales à charbon résiduelles d’ici 2025 :

Face aux enjeux de sécurité d’approvisionnement et aux dimensions européennes du marché de l’électricité, ce calendrier représentait déjà un compromis entre objectifs environnementaux et contraintes techniques.

L’ordre du jour d’Azione et de Forza Italia : motifs et chiffres clés

L’ODG récemment voté à la Chambre, lié au décret-loi sur l’ex-Ilva de Tarente, engage l’exécutif à revoir le Pniec pour aligner la date de sortie du charbon sur le 31 décembre 2038. Les députés signataires – dont Carlo Calenda (Azione) et plusieurs élus de droite – avancent plusieurs arguments :

Ce plaidoyer économique et pragmatique vise à sécuriser l’approvisionnement industriel et à éviter des pics de prix qui pénaliseraient la compétitivité nationale.

Tensions à Brindisi et réaction des acteurs locaux

La proposition de Calenda et de ses alliés a provoqué un véritable tollé en Puglia, en particulier à Brindisi, où la centrale de Cerano emploie plusieurs centaines de salariés. Le Parti démocrate local dénonce « un coup bas » contre la décarbonisation, tandis que le mouvement écologiste exige le maintien du calendrier initial. Pour eux, tout report constitue un recul inacceptable face à l’urgence climatique et aux engagements européens.

À l’inverse, Mauro D’Attis (Forza Italia) justifie sa signature en évoquant la nécessité d’« assurer la sécurité énergétique » et de « préserver l’emploi industriel » pendant la période transitoire jusqu’à l’entrée en service effective du nucléaire et des interconnexions renforcées avec l’Europe.

Position du gouvernement et des ministres

Au sein de l’exécutif, les voix sont divergentes :

Les enjeux économiques et climatiques

Prolonger la vie des centrales à charbon aurait plusieurs conséquences :

Vers un arbitrage final

Le Parlement doit encore voter définitivement l’ODG. Si l’on se réfère aux rapports internes et aux pressions des lobbies énergétiques, le gouvernement favorisera probablement le report. Toutefois, l’opposition parlementaire, les ONG et plusieurs régions croisent le fer pour préserver l’ambition initiale de sortie au plus tôt. Quoi qu’il en soit, cette bataille politique dévoile les tensions profondes entre impératifs climatiques, défis industriels et responsabilités territoriales qui structurent la politique énergétique italienne.

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