Site icon Global News

Budget NASA 2026 : la Maison-Blanche enterre SLS, Lunar Gateway et la mission Mars Sample Return !

Un coup de rabot sans précédent sur le budget 2026 de la NASA

Le 3 mai 2025, la Maison-Blanche a dévoilé sa proposition de budget pour l’exercice fiscal 2026, baptisée DOGE (Department Of Government Efficiency). Pour la NASA, la pilule est amère : son enveloppe passerait de 24,8 à 18,8 milliards de dollars, soit une réduction de 24 %. Dans le viseur, plusieurs programmes emblématiques jugés trop coûteux ou redondants face à des alternatives privées émergentes.

Priorité aux vols habités… mais à quel prix ?

La seule ligne budgétaire en hausse est celle consacrée aux vols habités, avec +647 millions de dollars. Ce relais de croissance traduit la volonté de l’administration de concentrer ses efforts sur deux objectifs : le retour des Américains sur la Lune avant la Chine et la première mission habitée vers Mars. Concrètement :

Ces arbitrages soulignent l’orientation stratégique de la NASA : privilégier l’aventure humaine, quitte à sacrifier des programmes robotisés ou internationaux.

Adieu aux mastodontes : SLS, Orion et Lunar Gateway sur la sellette

La proposition de budget recommande l’abandon de trois piliers institutionnels :

Ces décisions radicales interviennent après une veine contestation interne : le SLS a accumulé retards et surcoûts, tandis que le Gateway peinait à trouver un consensus politique sur son utilité et son financement.

La mission Mars Sample Return sacrifiée

Autre victime de ce plan d’austérité historique : Mars Sample Return (MSR). Cette ambitieuse mission ambitionnait de rapporter sur Terre des échantillons prélevés par le rover Perseverance. Son coût et sa complexité logistique ont conduit la Maison-Blanche à proposer son abandon. Les 2 à 3 milliards de dollars initialement alloués seraient réaffectés aux programmes habités, selon le document de l’exécutif.

Vers une dépendance accrue aux acteurs privés

Sans SLS ni Orion, la NASA devra compter sur le secteur privé pour assurer l’accès à l’espace lointain :

Ces choix placent les entreprises d’Elon Musk et de Jeff Bezos sur un piédestal, soulevant des questions sur l’indépendance stratégique des États-Unis dans la conquête spatiale.

Réduction de l’engagement sur l’ISS et transition vers le commercial

Parallèlement, la fin annoncée de la Station Spatiale Internationale (ISS) en 2030 justifie une baisse du nombre de missions habitées et de ravitaillements cargo. L’administration mise sur l’émergence de stations commerciales et sur les « stations d’importance nationale » pour prendre le relais, conformément à la politique de privatisation partielle de l’orbite terrestre basse.

Les objections possibles au Congrès

La proposition de budget doit désormais passer au Congrès, où la majorité républicaine facilite son adoption. Cependant, certains élus, défenseurs de la recherche fondamentale et des collaborations internationales, pourraient déplorer :

Un tournant pour la NASA et pour l’exploration

Jamais budget de la NASA n’avait été réduit d’une telle ampleur. L’étude d’impact conjoint de la Planetary Society et de plusieurs sociétés savantes estime un « ralentissement significatif » des recherches planétaires et robotiques. Pourtant, l’administration met en avant l’urgence de réorienter ses priorités :

La NASA, forte de ses succès passés, entre dans une nouvelle ère de défis, où la question principale ne sera pas seulement « où allons-nous ? », mais « comment y allons-nous sans casser la tirelire fédérale ? »

Quitter la version mobile