Un chauffeur de bus a été mortellement frappé après un match de basket de Serie A2 entre la Sebastiani Rieti et l’Estra Pistoia. L’attaque, perpétrée par un groupe de supporters rivaux munis de pierres et de briques, a transformé une fin de rencontre sportive en tragédie. Retour sur les faits, les réactions et les enjeux autour de cet accrochage d’une violence inouïe.
Premiers signes de tension au PalaSojourner
Avant même la cloche finale, le PalaSojourner de Rieti avait connu quelques échauffourées. Selon des témoins, des altercations verbales et des bousculades ont opposé certains membres des deux groupes de supporters lors de la mi-temps. L’intervention rapide des équipes de sécurité et des forces de l’ordre avait alors calmé la situation, permettant au match de se poursuivre sans incident majeur.
La chronologie de l’attaque
À l’issue de la rencontre, le bus transportant une cinquantaine de supporters pistoiesi est sorti du palais des sports sous escorte policière. À peine arrivé à l’entrée de la superstrada Rieti–Terni, au niveau de l’échangeur de Contigliano, le groupe de Rieti, non identifié à ce jour, a lancé des projectiles en direction du véhicule :
- Le bus, déjà sur la voie rapide depuis moins de dix minutes, était sans protection policière.
- Des pavés et des briques ont volé à travers le pare-brise, brisant le verre et semant la panique à bord.
- Un des briques a atteint le second chauffeur, assis sur le siège passager avant, le touchant à la gorge.
- L’homme, grièvement blessé, est décédé avant l’arrivée des secours, malgré l’intervention des services médicaux présents.
- Le conducteur principal, choqué, a dû poursuivre les premières manœuvres pour se mettre en sécurité et alerter les autorités.
Victime et blessés : l’impact humain
La victime, âgée d’environ 50 ans, était employée régulièrement pour accompagner les déplacements hors de Toscane. Le deuxième chauffeur, garant du relai en cas de fatigue, est celui qui a perdu la vie. Un passager a également été hospitalisé, blessé par un éclat de verre. Les victimes ont été évacuées vers l’hôpital de Terni, où un pronostic vital a été un temps engagé pour l’un des blessés.
Enquête et recherche des assaillants
Les auteurs de l’attaque se sont fondus dans la circulation et restent activement recherchés. La police italienne a ouvert plusieurs pistes :
- Le croisement des images de vidéosurveillance de la superstrada et des sorties adjacentes.
- Les témoignages de passagers pistoiesi et des quelques Rietini présents.
- La vérification des plaques et des traces de briques trouvées sur le site.
Face à cet acte de « violence insensée », selon le parquet de Terni, la justice a d’ores et déjà qualifié l’agression de crime volontaire avec mise en danger de la vie d’autrui.
Réactions et condamnations unanimes
- La Fédération italienne de basket (FIP) a décrit l’événement comme « un acte gratuit et inqualifiable, qui bafoue les valeurs du sport ».
- Le maire de Pistoia, Alessandro Tomasi, a dénoncé un « acte criminel qui nous laisse sans voix » et exprimé « toute sa solidarité envers la famille de la victime et les spectateurs traumatisés ».
- Le maire de Rieti, Daniele Sinibaldi, a qualifié l’attaque de « choquante » et assuré que « toute la communauté reatina condamne fermement ce geste qui n’a rien à voir avec le sport ».
- Le club Pistoia Basket 2000 s’est dit « profondément bouleversé » et a assuré son soutien « à la famille et aux proches du chauffeur décédé ».
- Le président de la Sebastiani, Roberto Pietropaoli, a rappelé que « le sport se fonde sur le respect et la camaraderie, et non sur la violence ».
Sport et hooliganisme : un fléau persistant
Si l’Italie a souvent été épargnée par le hooliganisme à grande échelle, cet incident démontre que les rivalités régionales peuvent dégénérer en violences extrêmes. Les experts en sociologie du sport soulignent :
- Le sentiment d’appartenance territoriale exacerbé lors d’événements interrégionaux.
- La facilité d’accès à des armes improvisées (pierres, briques, objets contondants).
- Le rôle des réseaux sociaux pour organiser ou diffuser les appels à la violence.
Des mesures de prévention plus strictes, telles que la création de « zones tampon » entre groupes de supporters et l’augmentation des effectifs de police, sont désormais envisagées par le ministère de l’Intérieur.
Mesures envisagées pour prévenir de nouvelles tragédies
À la suite de ce drame, plusieurs pistes de renforcement de la sécurité autour des rencontres sportives fermentaille :
- Renforcement des escales policières sur les itinéraires empruntés par les bus de supporters.
- Systèmes de vidéoprotection mobile embarqués dans les véhicules officiels de la police.
- Formation spécifique des chauffeurs de bus aux procédures d’urgence et aux zones à risque.
- Coordination interclub pour éviter la confrontation directe des groupes de supporters.
Ces initiatives visent à restaurer la confiance des fans et à préserver le droit fondamental au voyage et à la sécurité lors des déplacements liés aux compétitions.