Incroyable : Meloni signe un pacte secret avec Saïed… pendant qu’un bateau de migrants agonise depuis 50 h !
Alors que l’Europe est secouée par la crise migratoire en Méditerranée, Giorgia Meloni a effectué deux déplacements inopinés : d’abord en Tunisie, puis en Turquie. Ces voyages, non annoncés à l’avance, visent à consolider la coopération sur les flux migratoires, mais suscitent déjà une vive polémique côté italien.
Contexte diplomatique et objectifs tunisiens
Arrivée à Tunis pour une entrevue avec le président Kais Saied, la Première ministre italienne a abordé plusieurs dossiers prioritaires :
- Le plan Mattei : projet bilatéral d’investissement dans le secteur énergétique tunisien, cherchant à diversifier l’approvisionnement en gaz.
- Lutte contre les réseaux de passeurs : renforcement des patrouilles en mer et partage de renseignements.
- Création de « corridori légaux » : développement de voies d’immigration sécurisées pour les travailleurs tunisiens et les demandeurs d’asile.
Meloni a qualifié la coopération avec Tunis d’« excellente » et a salué les progrès enregistrés en matière de maîtrise des départs clandestins. Selon elle, le partenariat italo-tunisien est essentiel pour « garantir une gestion humaine et ordonnée des migrations ».
La polémique éclate à Rome
À peine les négociations terminées, l’opposition italienne a fustigé la dirigeante. Point particulièrement sensible : un navire humanitaire transportant 90 rescapés d’un naufrage, dont deux enfants décédés, était stationné depuis 50 heures dans la zone de sauvetage tunisienne en attendant un port d’accostage.
Les critiques se sont multipliées :
- Elly Schlein (PD) a dénoncé « un accord avec Saied au moment même où des naufragés agonisent en mer » et a réclamé « une assistance médicale immédiate » et « un port sûr ».
- Angelo Bonelli (AVS) a regretté « des vies sacrifiées pour les seuls intérêts énergétiques et électoraux ».
- Riccardo Magi (+Europa) a jugé « intolérable » que les accords migratoires passent avant le sauvetage en mer.
Pour l’opposition, la priorité donnée aux enjeux énergétiques met en péril la dimension humanitaire. Les opposants accusent le gouvernement Meloni de détourner le regard face à des drames en cours.
Les enjeux migratoires en Méditerranée centrale
La Tunisie demeure l’un des principaux points de départ pour les embarcations en direction des côtes italiennes et européennes. Depuis janvier 2025, les autorités italiennes ont constaté :
- Une hausse de 25 % des arrivées sur Lampedusa et Sicile.
- Des zones de sauvetage étendues, nécessitant la coordination entre administrations tunisiennes, italiennes et ONG.
- Des moyens de sauvetage limités face à l’augmentation des départs clandestins pendant la saison estivale.
La rencontre Meloni–Saied porte l’urgence de renforcer le dispositif : saisies de bateaux de passeurs, formation des garde-côtes tunisiens, et développement de centres d’accueil en Tunisie.
Le rendez-vous avec Erdogan : un autre front diplomatique
Vendredi, en Turquie, Giorgia Meloni devait s’entretenir avec Recep Tayyip Erdoğan, alors même que la Turquie se positionne comme un acteur clé pour l’accueil et le transit des migrants syriens. Les sujets à l’agenda sont :
- Conflit Russo-Ukrainien : négociations sur la livraison de céréales via la mer Noire.
- Crise humanitaire à Gaza : pression turque pour réclamer un cessez-le-feu et organiser des corridors humanitaires.
- Réseau migratoire : la Turquie héberge plus de 3,5 millions de réfugiés, et sert parfois de point de passage vers les îles grecques.
La position turque est stratégique, car Ankara joue le rôle de pivot entre l’Europe et les pays du Moyen-Orient. Meloni espère obtenir un accord similaire à celui conclu avec Tunis, mais adapté aux réalités du Bosphore.
Impact politique et réactions en Italie
Ce double déplacement est analysé à Rome comme un mouvement tactique pour consolider le leadership international de Meloni sur la question migratoire. Toutefois :
- Les voix critiques dénoncent une mise en cause du droit de la mer et de la convention de Genève.
- Certains experts notent que ces voyages risquent de renforcer la vision sécuritaire de l’Union européenne, marginalisant les ONG.
- Pour l’opinion publique, l’équation diplomatique entre intérêts énergétiques et humanitaires demeure délicate.
Les prochaines semaines seront décisives : l’opposition réclame une flottile de secours pour les migrants en détresse et des garanties écrites pour le débarquement en Italie. L’avenir des accords avec Tunis et Ankara sera déterminant pour la suite de la législature.