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Deux mobilisations distinctes pour Gaza opposent les oppositions italiennes

Ce samedi 7 juin, la question de Gaza devient un marqueur de divergences profondes au sein de l’opposition italienne. À Milan, une conférence baptisée « Deux peuples, deux États, un destin » réunit Carlo Calenda (Azione), Matteo Renzi (Italia Viva) et +Europa au Teatro Franco Parenti. Tandis qu’à Rome, Parti démocrate, M5S et Alleanza Verdi-Sinistra animent un grand rassemblement de 50 000 personnes de la Piazza Vittorio à la Piazza San Giovanni.

Milan : la tribune de la proposition bipartite

Organisé avec +Europa, l’événement milanais se veut un espace de débat ouvert où les drapeaux israélien et palestinien cohabitent. Les orateurs, dont Calenda et Renzi, ont souligné :

  • La nécessité de promouvoir deux États pour garantir la paix durable dans la région ;
  • L’importance d’éviter toute « plateforme immodulable » reposant sur les seules mo tions parlementaires, afin de laisser place à la nuance ;
  • Le refus des appels à la destruction de l’État d’Israël, défini comme une ligne rouge, tout en condamnant fermement les violences exercées contre les civils palestiniens.
  • Matteo Renzi a ainsi défendu le principe de pluralité : « Il aurait été préférable qu’il n’y ait qu’une seule place, mais si les uns veulent un discours rigide, nous offrent un lieu alternatif où drapeaux et idées peuvent s’exprimer. »

    Rome : l’union derrière un appel à la fin des hostilités

    Simultanément, à Rome, une autre coalition d’opposants – PD, M5S et Alleanza Verdi-Sinistra – a lancé un appel commun à rassembler 50 000 manifestants. Les points forts :

  • Appels à la suspension immédiate des frappes sur Gaza et au respect du droit international humanitaire ;
  • Plutôt que des slogans agressifs, une protestation axée sur la solidarité avec les civils palestiniens et israéliens victimes de la guerre ;
  • Interventions de journalistes (Rula Jebreal, Gad Lerner) et d’un couple mixte israélo-palestinien, incarnant l’espoir d’un dialogue apaisé.
  • La drape de la lutte contre l’antisémitisme a été brandie, notamment par la metteuse en scène Andrée Ruth Shammah, pour prévenir les amalgames entre politique israélienne et communauté juive.

    Critiques croisées et tension intra-opposition

    La décision de tenir deux rassemblements parallèles n’est pas sans générer tensions :

  • Calenda a accusé le M5S et les Verts de vouloir « monopolis er la discussion » autour d’un discours jugé inflexible et exclusif, suscitant des critiques d’intransigeance ;
  • Des militants pro-Israël ont manifesté devant le Parenti contre Calenda, dénonçant un amalgame de Netanyahu et d’Hamas jugé injuste ; des slogans tels que « Free Gaza from Hamas » ont été brandis ;
  • La fronde de Carlo Renzi contre une « plateforme trop figée » témoigne de la difficulté d’articuler unité et diversité d’opinions sur un sujet aussi sensible.
  • Voix de la communauté juive : entre soutien et réserves

    Le président de la communauté juive de Milan, Walker Meghnagi, a salué l’appel à la paix mais regretté l’absence d’une prise de position unifiée contre l’antisémitisme : « Les images de Gaza nous touchent tous, mais tant que Hamas domine, la paix restera hors de portée. »

    Plus tranchés, les membres de Pro Israele ont fustigé l’idée de sanctions envers Israël, estimant qu’une telle approche renforcerait la position du Premier ministre Netanyahu sur sa ligne dure.

    Les enjeux de l’unité de l’opposition

    Au-delà du cas Gaza, ces deux mobilisations reflètent une quête permanente de l’opposition italienne : concilier la diversité des sensibilités avec la nécessité de présenter un front uni face au gouvernement. Les divisions autour des modalités d’expression – unique grand rassemblement ou événements concurrents – soulignent la difficulté de conjuguer principes et pragmatisme politique.

    Le défi pour les leaders comme Calenda, Renzi, Schlein, Conte et Bonelli sera de convertir cette mobilisation en propositions cohérentes, capables d’influencer la politique étrangère italienne et européenne sur le conflit israélo-palestinien, tout en évitant les reculs sur les principes de tolérance et de lutte contre toutes les formes de haine.

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